Land Of Genesis est un jeu vidéo Amiga publié par ClearWater Interactiveen 2001 .

  • 2001
  • Action

Test du jeu vidéo Land Of Genesis

3/5 — Très bien par

Ahh… Turrican, Assassin, Switchblade… Des jeux typiquement de la grande époque ludique de l’Amiga. Certains utilisateurs, comme Maurizio Gemelli, sont restés nostalgiques de cette période et ils nous gratifient aujourd’hui d’un shoot ‘em all à l’ancienne : Land Of Genesis.

Scénario peu original

Le jeu nécessite une installation sur disque dur. Elle se fait grâce à l’Installer de Commodore/Amiga Inc. Le jeu pèse 10 Mo et il est possible d’installer aussi son introduction (70 Mo supplémentaire).

L’histoire se passe dans le futur où des humains génétiquement modifiés ont pris le contrôle d’une base sur Mars. Et c’est Jan, le héros, qui est envoyé pour tuer toutes ces affreuses créatures. Ok, le scénario n’est pas original, mais ce qui suscite l’amusement dans un shoot ‘em all, c’est justement qu’on doit tout buter sans réfléchir.

L’introduction est un peu bizarre, bien qu’elle soit d’assez bonne facture (plein écran et rendu précalculé). Elle se compose en fait d’une série de très petites séquences qui s’enchaînent en laissant de grands vides noirs à l’écran : ce n’est pas très joli, l’auteur aurait mieux fait de s’abstenir que d’essayer de faire une séquence animée à tous prix. Cela contraste avec le logo et le menu d’option qui sont de toute beauté.

Quelle configuration ?

Comme vous l’aurez imaginé, Land Of Genesis ne nécessite pas de carte graphique, ni de PowerPC. Il faudra seulement un Amiga AGA avec 4 Mo de mémoire. Pour ceux qui ont au moins un 68040 et 8 Mo de mémoire, Land Of Genesis se lancera dans sa version étendue, c’est-à-dire avec des effets supplémentaires et d’autres choses dont je parlerai plus bas.

Malgré une machine de test tout à fait stable et une configuration supérieure à celle requise, il m’a été difficile de lancer le jeu. En fait, Land Of Genesis supporte mal la présence des cartes graphiques et n’aime pas les programmes en tâches de fond (anti-virus, commodités,…). Cela va donc poser des problèmes pour un grand nombre d’entre nous :-(.

Bim Bam Boom

Après avoir paramétré les quelques options (sélection ou non des bruitages et des pistes CDDA, niveau de difficulté et nombre de vies), le jeu débute et on ressent une étrange sensation de déjà vu. C’est vrai que ce type de jeu est archi-classique sur Amiga. On déplace un personnage qui doit progresser niveau après niveau en infligeant un maximum de dégâts aux ennemis.

Notre héros possède plusieurs armes (une demi-douzaine au total, de la simple boulette au lance-flammes, mais rien d’impressionnant) et on peut augmenter la puissance de chacune d’elles. Comme le jeu ne reconnaît pas les manettes multi-boutons, il faudra avoir recours au clavier (touches « Entrée » et « Espace ») pour pouvoir sélectionner les armes ou utiliser les objets comme les clés ou les bombes. Le maniement de Jan est ultra classique : on court, on saute, on tire et… c’est tout.

Des pièces de monnaie pourront être ramassées à chaque fois que vous dégomemrez un ennemi ; l’argent ainsi collecté permettra d’améliorer les compétences de votre personnage. Les tableaux sont souvent fermés avec des portes et il faut donc retrouver la clé qui est à un endroit stratégique du niveau.

Au total, on a droit à 5 niveaux et, à l’instar d’un Jim Power, certains d’entre eux offrent des séquences de shoot ‘em up, avec combat contre un « boss » en fin de parcours. Ces niveaux sont très plaisants mais le problème c’est que pour arriver à eux, il faut passer par le premier niveau qui est tout bonnement impossible, même avec le mode « Easy ». En mode « Hard », le nombre d’ennemis et les coups sont tellement mortels que votre barre d’énergie ne tiendra que quelques secondes ! Land Of Genesis est un jeu fait par un spécialiste pour des spécialistes du genre, avec une variété considérable d’ennemis (180 !) et une difficulté surhumaine. Le manuel (en AmigaGuide) fait état d’une intelligence artificielle pour un certains nombre d’adversaires. Celle-ci, bien que peu affutée, ne nous simplifie pas la tâche.

Quelques semaines après la sortie du jeu, un correctif a été mis à la disposition des joueurs par l’éditeur afin de baisser la difficulté. Grâce à lui, le premier niveau est franchissable et on peut découvrir les autres tableaux qui sont, ma foi, de bien meilleure facture que le premier. Le correctif apporte aussi le support du deuxième bouton de votre manette.

La technique

Comme je l’ai dit précédemment, il existe deux versions : la « basique » qui est utilisée pour les petites configurations, et l’« étendue » qui offre quelques avantages au niveau technique : effet de transparence, écran 512 couleurs, nouveaux fonds et nouveaux parallaxes. La différence entre ces deux versions ne saute pas aux yeux, dans les deux cas les graphismes sont corrects (avec une tendance gris/marron bien prononcée) mais on aurait pu imaginer un meilleur résultat avec 512 couleurs (à l’époque, Agony était bien plus beau avec seulement 32 couleurs…). On notera en outre un effort du côté des animations des personnages : que ce soit vous ou vos ennemis, les mouvements sont détaillés avec de nombreuses étapes d’animation.

Le domaine sonore est à l’image du jeu : très classique et peu innovant. On remarquera même l’utilisation de bruitages repris d’anciens jeux (Katakis ?). L’ambiance sonore se complète avec quelques rares voix digitalisées et une dizaine de pistes CDDA dont certaines ne sont vraiment pas mal.

Le bilan : dommage…

Land Of Genesis se révèle être un jeu bien trop classique pour son époque. Malgré une ou deux innovations, ce jeu d’action reste loin des légendaires Turrican 2 ou Jim Power. De plus, Land Of Genesis est l’un des jeux les plus difficiles de son genre, rien que le premier niveau est un casse-tête. On aurait pu avoir un bon jeu si un mode deux joueurs avait été implémenté et si le héros avait disposé d’armes spectaculaires. Mais ici, on s’est contenté de rester classique, dommage.

[Test extrait d’Obligement - http://obligement.free.fr]

Land Of Genesis