Jim Power in Mutant Planet est un jeu vidéo Amiga publié par Loricielen 1992 .

  • 1992
  • Action

Test du jeu vidéo Jim Power in Mutant Planet

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Vous vous souvenez de Loriciel(s) ? Les petits frenchies avaient pourtant creusé leur trou dans les années 80, trou qui s’avèrera être une tombe à l’orée des années 90. Jim Power est d’ailleurs leur chant du cygne en tant qu’éditeur, le développement ayant été confié à Digital Concept.

**HOUSTON, WE GOT A PROBLEM. **

Quelque part dans le futur, à Halley City. Jim Power est un agent d’élite, et cela tombe bien puisque le président a besoin de lui : sa fille a été enlevée par l’infâme Vulkhor, qui l’a amenée sur sa Mutant Planet de naissance.

Il compte échanger sa vie contre l’arme suprême de la Terre, mais le président ne l’entend pas de cette oreille. Aussi Jim est-il directement téléporté sur la planète hostile, avec pour mission de ramener la fille et sauver l’humanité. Rien que ça.

IT’S A LONG ROAD WHEN YOU’RE ON YOUR OWN

A la manière de Rambo, Jim est en effet un vrai baroudeur, qui va devoir traverser les cinq niveaux de ce plates-shmup. Un plates-shmup parce que même si la composante principale de ce jeu reste le côté plates-formes /action, deux des niveaux sont des stages de shoot’em up horizontal.

Vous débutez votre aventure dans la campagne mutante, à pieds, puis survolez le lac jusqu’à atteindre la forêt, que vous traverserez à pinces également. Le niveau suivant est un marais (phase de shoot), et le dernier une caverne en feu. Néanmoins la description est un peu vague, vu que la faune et la flore de la Mutant Planet sont tout sauf faciles à décrire, en témoigne le screen ci-dessus. Pour en revenir à la faune, un boss vous attend dans chaque niveau, ainsi que plusieurs sous-boss dans les niveaux de plates-formes.

Mais les ennemis ne sont pas les seuls dangers puisque de nombreuses chausse-trappes émaillent votre parcours (putain, elle est bien écrite celle-là, je me la note pour plus tard, pour la ressortir en soirée) : des piques qui sortent du sol, des plates-formes qui craquent sous vos pas, des gouttes d’acide, et j’en passe. Heureusement, Jim n’est pas manchot et les bonus foisonnent.

En plus des différentes armes (grosses boules d’énergie, tir vers l’arrière, spread shot, boomerang d’énergie, etc.) upgradables sur trois niveaux de puissance, vous trouverez pèle-mêle : des fruits pour vous soigner, des vies supplémentaires, des boucliers qui vous rendent invincible, des horloges pour un supplément de temps, des smart bombs pour nettoyer l’écran d’un coup… Vous devrez également récupérer des clefs pour ouvrir les portes verrouillées. Dernier point : les cristaux qui augmentent votre score ne sont pas présents en permanence à l’écran comme les pièces dans un Mario par exemple, ils jaillissent du sol au moment où vous passez, voire un peu après votre passage, vous obligeant à revenir en arrière si vous tentez le high score.

I GOT THE POWER !

Oui, Jim Power est un énième jeu de plates-formes /action, avec un énième scénario futuriste où vous devez sauver la fille et le monde.

Mais Jim Power, c’est surtout un jeu incroyablement beau. Les couleurs font fondre la rétine (limite sur la palette vert /marron d’ailleurs), les décors regorgent tellement de détails que ça en gêne parfois le jeu, et les sprites sont grands et jolis, quoique certains aient une gueule de raie, Vulkhor en tête. Le tout est très vivant, les animations étant par contre assez limitées puisque les ennemis se contentent de courir bêtement, et la bande-son qui baigne l’ensemble est pêchue pour coller à l’action (Chris Huelsbeck les enfants !).

Jim Power, c’est l’apogée de la fainéantise en fait. En plus d’être joli, le jeu est très jouable, pas trop difficile et d’une longueur correcte. Bref, s’il n’innove pas le moins du monde, il transcende l’existant. Les développeurs étaient parfois en manque d’imagination, en témoigne le premier boss qui ressemble comme un jumeau à celui de Ghouls’n Ghosts, mais ils ont réalisé un boulot d’enfer.

Jim Power in Mutant Planet