Hook est un jeu vidéo Amiga publié par Oceanen 1991 .

  • 1991
  • Aventure

Test du jeu vidéo Hook

3.5/5 — Très bien par

Grand spécialiste de la conversion de blockbusters cinématographiques en jeux vidéo, Ocean avait pour habitude de porter ses méfaits sur toutes les plates-formes du moment. Suite du Peter Pan de Walt Disney, filmé avec de vrais acteurs en chair et en os (dont Robin Williams, Dustin Hoffman, et surtout la fantastique Julia Roberts), Hook a ainsi vu son adaptation vidéoludique paraître sur Amiga, Commodore 64, Game Boy, Game Gear, Mega Drive, NES, PC, Mega CD, Master System, Atari ST, Super NES et même en arcade. Mais selon le support, les jeux diffèrent, et c’est ainsi un jeu d’aventure qui voit le jour sur Amiga.

PETER, TU NE SAIS DONC PAS QUI TU ES ?

Peter Branning est un avocat qui vit en bon père de famille avec son épouse et ses deux enfants. Mais lorsque ces derniers sont enlevés en pleine nuit, sa rationalité va en prendre un coup. D’autant que peu après débarque une certaine Fée Clochette qui lui dit qu’il ne s’appelle pas Branning mais Pan. Peter Pan. L’enfant qui ne voulait pas grandir, et qui protégeait les Enfants Perdus de Neverland des pirates du Capitaine Crochet. Las, Peter a tout oublié, et s’il ne se rappelle pas très vite de son passé, ses enfants sont condamnés.

JE NE SAIS PLUS VOLER…

Peter arrive donc sur Neverland, pour participer à une grande aventure sous forme de point ‘n click. À la manière des stars de l’époque, le jeu présente la fenêtre d’exploration sur les deux tiers de l’écran, le bas étant utilisé pour afficher le menu. Le joueur se déplacera d’écran en écran, la plupart des zones ne se déverrouillant que lorsque certaines actions ont été accomplies.

Le menu se décompose en quatre zones, dont deux sont a priori inutiles : les portraits, de chaque côté, de Peter Pan (qui ressemble furieusement à Harry potter dans le jeu) et de Crochet. La zone du haut comporte plusieurs icônes pour interagir avec l’environnement : regarder, attraper, parler, utiliser un objet et donner. La zone du bas, enfin, est dévolue à l’inventaire des objets que vous ramasserez.

De base, le curseur de votre souris ne sert qu’à une chose : lorsque vous cliquez, Peter se déplace à l’endroit où le curseur se trouve. Si vous voulez effectuer l’une des actions listées au-dessus, vous devrez au préalable cliquer sur l’icône d’action, puis cliquer à l’endroit voulu (pour les deux dernières actions, il faut sélectionner l’icône, sélectionner l’objet à utiliser ou à donner, puis cliquer sur l’endroit désiré).

Quant aux dialogues, il n’y a rien de sorcier non plus. Vous cliquez sur l’icône de dialogue puis sur la personne avec qui vous voulez converser, et en cas de question demandant une réponse au choix, vous devrez choisir votre phrase parmi deux ou trois. Notez que pour quitter la discussion, vous serez obligés d’en passer par la phrase « Good bye », puisqu’il n’y a pas de manœuvre de sortie particulière des dialogues comme dans d’autres point ‘n click.

MERCI D’Y AVOIR CRU.

De toute évidence, Ocean a révisé ses classiques. Ainsi, non seulement le jeu Hook s’appuie sur une licence cinématographique forte, le film ayant connu un beau succès en salle, mais en outre leur titre, de par son univers, rappelle fortement les Monkey Island, dont les deux premiers épisodes ont rencontré un succès critique indéniable peu de temps auparavant.

Hook ne boxe pourtant pas dans la même catégorie. Les graphismes sont moins fins, les couleurs moins vives, l’humour complètement déjanté de la série de LucasFilm Games ne rencontre aucun écho ici et la partie sonore est également bien inférieure. Bref, à vouloir jouer dans la cour des grands, Ocean s’y brûle quelque peu les ailes. Mais son but était surtout de surfer sur la vague, et Hook s’y prête bien.

Tout n’est d’ailleurs pas à jeter. Sans rivaliser avec la saga de Ron Gilbert, le jeu reste relativement beau et coloré, et il a en outre le mérite de suivre la trame du long métrage avec plus de fidélité que les jeux de plates-formes sortis sur consoles. La jouabilité est également très correcte, l’interface ressemblant là encore à celle du moteur SCUMM, et les énigmes suivent une certaine logique.

Donc oui, là où les Monkey Island sont des œuvres fortes marquées d’un humour incomparable, Hook est une production beaucoup moins typée, beaucoup plus traditionnelle. Et à vrai dire, il est difficile de le distinguer dans la masse des point ‘n click de l’époque, sur micro-ordinateurs. Mais il reste agréable à jouer et vu qu’Ocean nous gratifiait souvent de productions bâclées, ce n’est pas une si mauvaise chose.

Hook