Ghosts 'n Goblins est un jeu vidéo Amiga publié par Capcomen 1988 .

  • 1988
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Ghosts 'n Goblins

3/5 — Très bien par

Histoire :

Tout commence par un dîner champêtre entre 2 amoureux : le célèbre Arthur et sa dulcinée Guenièvre. Entre 2 bouchées de sanglier cuit à la broche et des baisers dans le cou, le roi glisse quelques tendres paroles à sa promise et ne prête guère attention au danger qui rôde. Alors le drame arriva, par l’apparition d’une affreuse gargouille qui enleva la fiancée du chevalier. Ce dernier, ne pouvant rester de glace, enfila son armure et partit aussitôt délivrer celle qu’il aime tant.

Un guerrier redoutable :

A peine a-t-il revêtu son armure, que des morts-vivants s’excavent de leur tombe et l’assaillent. Franchement, quelle idée de pique-niquer dans un cimetière ! Notre Arthur a du répondant et renvoie, avec ses armes très spéciales, les zombies d’où ils viennent. Ghosts’n Goblins se présente, malgré son univers médiéval, comme un jeu de tir. Notre chevalier élimine ses adversaires en lançant toutes sortes de projectiles tranchants. Il débute avec une lance (dans le style de celles utilisées par les cavaliers du Moyen-Age) qu’il jette horizontalement et qui traverse tout l’écran. Arthur en dispose en quantité infinie comme toutes les autres armes que l’on pourra trouver, c’est-à-dire des torches enflammées, des dagues, des haches, etc. … Globalement, ces lames ou ces bâtons possèdent, grosso modo, les mêmes propriétés. On note une cadence de tir identique et une force de frappe semblable. A vrai dire, seul le bouclier apporte un avantage par rapport aux autres objets. En effet, il bloque les attaques des adversaires qui surgissent en nombre. Les hordes de monstres ne nous laissent pas une seconde de répit. Notre héros doit tirer rapidement de tous côtés et prendre garde à faire mouche le plus souvent possible, à cause d’une faible cadence de tir qui n’autorise pas l’erreur.

Aussi rapide qu’un escargot :

Ghosts’n Goblins à l’instar de beaucoup de shoot them all mélange les styles « shoot » et aussi « plates-formes ». Afin d’éviter la monotonie, quelques obstacles sont placés de ci de là. Sur le chemin, Arthur escaladera des échelles, franchira des précipices et empruntera des ascenseurs. Par moments, il pourra choisir entre 2 chemins qui se rejoindront au final, cependant leur présence nous enferme moins dans la linéarité du jeu. L’aspect « plates-formes », aussi basique soit-il, donne quelques sueurs froides, car notre chevalier porte une lourde armure qui le handicape. Ses mouvements manquent donc cruellement de souplesse et de rapidité. Ainsi Arthur avance lentement, même très lentement (surtout en comparant les déplacements à la version arcade), et éprouve quelques difficultés à se retourner. Lorsque, pris de panique, le roi doit faire volte face pour abattre un démon par l’arrière, il arrive que par empressement, notre guerrier royal lance l’arme avant de se retourner, donc du mauvais côté. Immédiatement s’ensuit une touche fatale (des plus injustes) avec le monstre. Arrgh ! Sur arcade, la maniabilité rustre énervait par moment, mais sur Amiga, la situation est encore pire. On pourrait penser qu’Arthur a grossi de 30 kilos !

De plus, les spécificités des manettes de la machine noircissent encore le tableau. Puisque les joysticks n’ont qu’un seul bouton, celui-ci est réservé aux jets d’armes, alors pour sauter, ne reste plus que la direction « haut ». Or celle-ci est également utilisée pour gravir les échelles, donc impossible de sauter aux pieds de ces dernières, par contre les sauts non désirés à leur sommet surviennent quelques fois. Evidemment, en haut d’une échelle se terre une créature démoniaque qui n’attend qu’une erreur de votre part.

Un guerrier sans peur :

Passé outre la jouabilité médiocre, nous apprécions de revoir la version arcade reportée avec grande fidélité vers les micros de chez Commodore. Les graphismes sont, à s’y méprendre, quasiment identiques, néanmoins un ton en dessous de la borne. D’un côté nous sommes ravis de retrouver le visuel de l’arcade, mais d’un autre côté nous avons un pincement au cœur en songeant aux capacités de l’Amiga. Nous aurions aimé des décors plus colorés et détaillés. Le perpétuel fond noir du premier niveau nous plonge dans l’ambiance lugubre du soft, certes, cependant un arrière-plan plus fourni avec une parallaxe, nous aurait fait encore plus plaisir. Ensuite, il est regrettable que les graphismes se dégradent, comme sur arcade, pour devenir carrément laids à l’approche de la fin. Pourtant le pire est à venir. Ghosts’n Goblins ne semble pas accaparer toutes les ressources de l’ordinateur, néanmoins le scrolling subit des saccades, notamment lors de chutes verticales. Vraiment incompréhensible !

Le jeu ne possède pas que des défauts, d’abord l’ambiance médiévale de la borne est retranscrite avec succès. Le bestiaire issu des contes et légendes du Moyen Age cherche toujours à réduire Arthur en squelette. Appuyé par une musique basique mais efficace, nous plongeons encore plus profondément dans l’univers d’outre-tombe du jeu. Les bruitages, quant à eux n’apportent pas grand chose au produit. Dommage. Ensuite, la lenteur du jeu a pour conséquence intrinsèque de diminuer la difficulté qui était autrefois horrible. Ainsi, Ghosts’n Goblins devient beaucoup plus abordable et autrement moins énervant que sur arcade. Cela n’est vraiment pas du luxe et est très bienvenu !

Ghosts 'n Goblins