Également appelé Fire and Ice tout court ou Cool Coyote in Fire & Ice, ce jeu de Graftgold Ltd. a connu une conversion sur Master System ! En 1995 ! Mais seulement au Brésil, qui est à cette console ce que le désert saharien est aux vieilles Peugeot (non, pas de « s » Angus, c’est une marque) : un cimetière des éléphants. C’est tout ce qu’il y a de remarquable à dire en guise d’intro.
VIL COYOTE
Après cette intro foireuse, voici un paragraphe inutile de plus. En effet, il devait être consacré au scénario du jeu, comme d’hab’… sauf qu’il n’y a pas de scénario. Vous êtes un coyote cool, forcément, et traversez le monde… Bah, disons pour aller de l’autre côté. Ou alors vous en avez marre de vivre dans un frigo géant, et vous voulez visiter l’Égypte.
Voilà voilà. Bien bien bien. Hum, c’est marrant comme, depuis le début de ce test, j’ai l’impression de brasser du vent.
GARDER LA TÊTE FROIDE
Bien. Après cette mise en marche aussi longue que sur un vieux diésel, passons la seconde et voyons de quoi ça cause. Fire & Ice est un bon vieux jeu de plates-formes 2D très premier degré, composé d’une trouzaine de niveaux (j’en ai compté plus de vingt), certains gardés par un boss.
On part du Pôle Nord pour aller en Égypte, en passant par des zones verdoyantes, des fonds sous-marins ou encore un château fort, chaque contrée comprenant plusieurs sous-niveaux.
Le but est d’évoluer en évitant autant que faire se peut les ennemis et les pièges du décor, et de récolter les cinq parties de la clef qui ouvre la porte en fin de niveau. Ces parties sont parfois apparentes, parfois cachées, et parfois même délivrées par un ennemi mort d’un manque de savoir-vivre.
De base, Cool Coyote tire des blocs de glace qui gèlent l’ennemi. Il n’y a alors plus qu’à le toucher pour le détruire. Vous trouverez également des bonus qui vous confèreront un tir spécial : gros bloc de glace, bombe givrée, bouclier, tir multiple ou tir bourré (j’appelle ainsi le tir qui part un peu dans tous les sens). Ces armes s’utilisent en maintenant appuyée la gâchette.
Vous trouverez également sur votre parcours des nuages. En leur tirant dessus, vous les glacerez et transformerez leurs dangereux éclairs en smart bombs, que vous pourrez collecter. Vous les utilisez en maintenant la gâchette appuyée et en vous baissant, et elles nettoient l’écran.
D’autres bonus existent, tels que des pièces qui augmentent votre score, des os qui vous donnent une vie supplémentaire, ou des chiots. Ceux-là vous suivent partout (enfin, quand ils le veulent bien, faut y aller mollo) et se transforment en vie supplémentaire si vous leur faites passer la porte de sortie avant vous.
SOUFFLER LE CHAUD ET LE FROID
Fire & Ice est un petit jeu sympa. Ça aurait dû être le mot de la fin, mais il mérite d’être un peu développé :
Tout d’abord le jeu est très joli. Plus joli encore dans sa version AGA paraît-il, mais déjà celle-ci propose de jolis décors avec de superbes dégradés de couleurs en arrière-plan, et des sprites de belle taille au design rappelant un peu les Tex Avery ou les Looney Tunes.
D’ailleurs, tout ce petit monde se déplace à la perfection, et les effets de parallaxes sont réussis. Par contre, les musiques manquent de variété et sont un peu chiantes à force d’être joyeuses.
Le maniement de Cool Coyote est fort simple, et ses déplacements sont bien dosés. C’est donc un jeu facilement jouable, et la difficulté n’est d’ailleurs pas spécialement élevée. Le jeu est par contre très long, puisque les stages sont nombreux et que l’absence de chronométrage permet de les explorer à fond pour essayer d’y trouver tous les secrets.
Néanmoins, on finit par en avoir marre. C’est bête à dire, parce que ce jeu a tout pour lui, mais on s’ennuie devant trop de répétitivité. Le jeu n’est pas linéaire, mais on y fait toujours la même chose, un peu plus de variété dans les actions aurait été bienvenu. À essayer malgré tout, parce que tout le monde sait que je suis un gros con avec des goûts de chiotte.