Fire and Brimstone est un jeu vidéo Amiga publié par Firebirden 1990 .

  • 1990
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Fire and Brimstone

2/5 — Presque bien par

« Fire and Brimstone » en anglais, c’est un peu l’équivalent de notre expression « Enfer et damnation ». En plus de ça, à l’écran-titre, on se retrouve devant un gros visage barbu. Bref, inutile d’en dire plus, on a dégoté le jeu judéo-chrétien de l’Amiga…

Nenni mes amis, ici, on va parler des Ases.

LE FILS DES ÂGES FAROUCHES

De qui ? Kékidi lui ? Des Ases. Et plus précisément de l’un des plus connus : Thor. Mais si, vous savez, le dieu de la foudre des Nordiques, armés de son marteau Mjollnir, vous avez jamais lu le comics ?

Ah je vois : vous êtes des puristes et crachez sur ce que Marvel en a fait. Eh bien il y a de fortes chances que vous n’aimiez pas trop ce que Microprose en a fait non plus, puisque dans ce jeu c’est un paysan bedonnant et barbu qui vit dans son cabanon.

Pour une raison x ou y, le fils d’Odin a décidé d’aller bouter Hel, la déesse de la mort qui est censée être sa nièce, hors de chez elle. On n’est même plus peinard chez soi, vandales va !

GODS AND GOBLINS

Si la filiation est moins évidente que dans d’autres jeux sur Amiga - que je testerai un jour ou l’autre, soyez-en sûrs - Ghosts ‘n Goblins a indubitablement inspiré ce jeu de plates-formes/action divisé en neuf niveaux.

Les quatre premiers sont consacrés à votre descente vers le royaume de Hel, et sont gardés par un boss chacun. Le cinquième est le monde des morts en lui-même et n’a pas de boss. Et les quatre suivants sont les mêmes que les quatre premiers, avec les mêmes boss, sauf que vous les traversez en sens inverse pour remonter à la surface.

Alfheim, terre des Elfes (ou des Alfes) dans l’un des Edda - écrits poétiques sur la mythologie nordique - est un monde de forêts lugubre à souhait ; Vanaheim, terre des anciens Dieux (les Vanes), est représenté par un cimetière encore plus glauque ; Nidavellir, terre des Nains, est une caverne à l’ambiance bizarrement égyptienne ; Muspell (Muspellheim normalement), terre du feu où vit le géant Surt - celui qui provoquera Ragnarok - est comme de juste envahi de flammes ; et Nilfheim (Niflheim en principe), terre des morts - mais attention, des morts de vieillesse ou de maladie, les guerriers morts vont au Valhalla - et royaume de Hel, est un monde glacé. Bref, la mythologie est plutôt bien respectée. Et je me la suis pété grave.

Vous avancez dans ces niveaux en massacrant tout ce qui bouge, des sorcières aux démons en passant par les orcs, fantômes et toute la ménagerie Nordique qui a donné des idées à Tolkien. Thor court, saute et envoie des boules de feu (sic) sur ses opposants.

Néanmoins, vous trouverez au fil du jeu de nouvelles armes, soit plus puissantes, soit au rayon d’action différent (tous vos tirs partent en cloche, et suivant l’arme, ils partent plus ou moins loin), et notamment votre fidèle marteau.

Vous trouverez également de quoi faire de la magie (un gros éclair qui nettoie l’écran de tous les ennemis), des potions pour récupérer de l’énergie, des vies supplémentaires… Mais surtout, il vous faudra dans chaque niveau dénicher des clefs - dont certaines cachées - afin de reconstituer LA clef, celle qui vous ouvre la porte de fin de niveau.

SEULS CEUX QUI EN SONT DIGNES…

On sent que Microprose s’est intéressé au moins un minimum à la mythologie nordique. L’ambiance est réussie, les lieux ressemblent à l’image qu’on s’en fait, Thor est roux… Mais c’est la seule chose qui le rapproche du Dieu de la légende. Bizarrement, ils en ont fait un nain doté de puissants abdos-bière qui vit comme un bouseux et s’en contente.

Et le décalage entre cet anti-héros et le reste du jeu, plutôt sérieux malgré des couleurs vives, est étrange. Les décors sont en effet assez glauques. Les sprites sont petits et peu détaillés, si bien qu’on ne sait pas toujours ce qu’on affronte.

Les animations sont également assez raides, et la partie musicale ne reste pas dans l’ambiance, comme celle de Ghouls ‘n Ghosts pouvait le faire.

Ce manque de finesse dans la réalisation se complète d’un gameplay lourdaud. Thor réagit péniblement, ses sauts sont courts et ses tirs manquent cruellement de précision.

Pour ne rien arranger, la difficulté est énorme, notamment dans les derniers niveaux, et il est presque impossible de faire un pas sans tomber sur un ennemi, qui lui vous fera reculer de deux le temps de l’abattre.

Bref, les neuf niveaux se traversent péniblement, et surtout prudemment, ce qui fait de Fire and Brimstone un jeu bien long.

Et difficile. Et pas très attrayant. C’est donc un jeu que l’on ne conseillera pas. Bon, à moins que vous n’ayez le choix qu’entre celui-là et Street Fighter the Movie sur Saturn. Là forcément…

Fire and Brimstone