Erik est un jeu vidéo Amiga publié par Atlantis Softwareen 1992 .

  • 1992
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Erik

3/5 — Très bien par

Développé par Confused Pelican Software, édité par Atlantis Software

Comme bon nombre de jeux édités sur Amiga, Erik vient d’Angleterre. Dans les années 80, Atlantis Software éditait de nombreux titres sur Sinclair, Amstrad et Commodore, et même sur le so British BBC Micro. Erik a été développé par Confused Pelican Software, une toute petite structure qui cache le travail de Dave Parsons. Je ne vous parle pas ici du bassiste homonyme (du moins je suis à peu près sûr qu’il s’agit de deux personnes différentes), mais bel et bien d’un développeur à l’origine de l’éminemment sympathique Og !, et du tout aussi intéressant Morton Strikes Back. On reconnait d’ailleurs le lien de parenté entre les trois titres.

QUATRE GARDIENS DANS LE VENT

Erik fait partie de ces jeux à la limite de l’amateurisme, sans connotation péjorative aucune, où l’on rentre tout de suite dans le bain sans que l’auteur se prenne la tête à nous expliquer le pourquoi du comment. C’est à la fin du jeu que l’on trouve une simple phrase : « Bravo ! Vous avez défait les quatre gardiens et restauré la paix sur la contrée. » Ce qui nous laisse à penser que le pays d’Erik était sous le joug de ces quatre entités maléfiques.

LE CHEVALIER SANS PEUR ET SANS REPROCHE

Erik est un jeu de plates-formes qui se déroule dans des environnements relativement clos, le but n’étant pas tant de relier un point A à un point B mais de trouver la clef qui ouvrira la porte de sortie. L’aventure s’étale sur quatre mondes (le château, les fonds marins, l’usine et la forêt) eux-mêmes subdivisés en sept niveaux, pour un total de vingt-huit. Le dernier niveau de chaque monde vous demande d’affronter un boss, l’un des quatre gardiens, donc.

Vous dirigez un chevalier qui n’a rien à envier au Arthur de Ghouls ‘n Ghosts - si ce n’est son bouc peut-être - face à des hordes de créatures (des animaux principalement, mais aussi des bombes volantes ou des balles rebondissantes) différentes selon le cadre du niveau. Votre avatar ne peut que sauter et tirer droit devant lui.

Malgré tout, il trouvera bon nombre d’objets bien utiles au reste de sa quête, et notamment un arsenal conséquent : des dagues qui partent dans trois directions à la fois, des boules de feu, des éclairs, des bombes classiques, des mini-bombes ou encore des bombes rebondissantes. Sont également de la partie un bouclier temporaire, des augmentations de votre puissance de frappe, des vies supplémentaires ou des diamants. Il est également possible de récupérer les lettres du mot BONUS, mais n’étant jamais parvenu à compléter le mot (les lettres sont très rares), je ne saurais vous dire à quoi cela sert. N’oublions pas non plus la clef cachée dans chaque niveau, seul moyen d’atteindre la sortie.

Ces objets, vous les récupérez parfois dans des coffres ou sur les cadavres des ennemis vaincus (les diamants), mais aussi directement posés au sol (la clef, certaines options ainsi qu’un jet-pack permettant de voler dans les derniers niveaux). Vous aurez également accès à un magasin qui vous vendra une arme, le bouclier ou une vie moyennant quelques-uns de vos diamants. Notez que vous conservez votre arme tant que vous ne mourez pas, ce qui est plutôt rare.

L’AÎNÉ DE LA FAMILLE

Il est amusant de constater à quel point les jeux de Dave Parsons ont une forte ressemblance. Pas tant dans leur univers, puisque cet Erik met en scène un chevalier alors que Og ! vous permet de diriger un homme préhistorique et Morton Strikes Back un crocodile dans la jungle. Mais en matière de design, les trois héros sont fort ressemblants, ce qui est finalement assez logique puisque c’est la même personne qui les a créés.

Le style cartoon du personnage y est d’ailleurs pour beaucoup dans la sympathie que dégage le jeu. Et heureusement, parce que sans cela Erik est très plat. Les graphismes sont loin d’être les plus fouillés de la ludothèque Amiga, les fonds sont plutôt sombres et assez peu engageants, loin des couleurs chatoyantes d’un Og !, et si la musique qui accompagne l’écran-titre est plutôt entraînante, le reste du jeu se contente de bruitages plutôt primaires qui ne peuvent à eux seuls assurer l’ambiance sonore.

À jouer, Erik tient la route. Le genre plate-forme n’est sans doute pas le plus adapté à l’Amiga, mais le rythme du jeu, assez lent, autorise quelques erreurs dans les sauts comme dans les tirs sans que cela ne tourne au drame. Malgré tout, si l’aventure n’est pas forcément très longue, elle est bien souvent corsée et certains ennemis sont de vraies plaies.

Erik n’est donc pas un cador du genre et des trois jeux de Dave Parsons, c’est sans doute celui que j’aime le moins. Mais la bouille du héros et le côté à la cool assurent au jeu notre adhésion.

Erik