Elite 2 : Frontier est un jeu vidéo Amiga publié par Gameteken 1993 .

  • 1993
  • Simulation

Test du jeu vidéo Elite 2 : Frontier

4/5 — Exceptionnel ! par

Qu’elle était attendue la suite du mythique Elite de David Brabben! Sorti en 1984 sur BBC Acorn et transposé sur la plupart des machines, de la NES au Mac, ce jeu fut une véritable révolution. Après un développement de près de 5 ans et un accouchement difficile, Elite 2 était pour le moins attendu.

La reprise d’un principe révolutionnaire

Elite 2 reprend en les améliorant, les caractéristiques qui ont fait le succès du premier opus, c’est à dire en premier lieu, la liberté. Car dans Frontier, vous n’avez pas de but, pas de quête, en dehors de votre progression personnelle.

Vous pouvez par exemple devenir simple commerçant, en achetant dans certains systèmes des marchandises parmi les nombreuses à disposition et les revendre dans des systèmes (le jeu revendique plus de 60000 astres!!) ou elles sont demandées. Vous aurez à loisirs de faire également commerce de marchandises interdites (armes, drogue, esclaves) mais il faudra prendre garde à la douane, particulièrement présente dans les systèmes sous le contrôle de la Fédération.

Car une guerre inter-galactique a lieu entre la Fédération et l’Empire, et là encore, vous pouvez tirer votre épingle du jeu en servant, moyennant récompense, l’une ou l’autre des factions. Evidemment, aider une faction ne vous attirera pas les faveurs de l’autre mais le métier de mercenaire, quoique risqué, est également profitable. Occasionnellement aussi, vous remarquerez dans les petites annonces des particuliers embauchant pour des travaux de transports plus ou moins légaux, du simple taxi pour la mémé du coin qui va rendre visite à ses petits enfants au transport de documents secrets subtilisés par des traitres.

Vous pouvez également devenir pirate, ou encore chasseur de primes, la Fédération payant grassement l’arrestation de malfrats. Parmi les autres possibilités, on peut également devenir mineur, mais je n’ai jamais essayé cette pratique.

En bref, vous n’avez que deux choses en tête dans ce jeu : votre survie et vos intérêts - financiers notamment. Car pour voyager, il vous faut de l’énergie, et ça se paye. Tombez en rade au milieu de rien et vous avez bien peu de chances d’être secouru! Par ailleurs, vos gains d’argent vous permettront d’ajouter de l’équipement à votre vaisseau, que ce soit de meilleures armes, une cale plus spacieuse, un ECM (permettant de neutraliser les missiles à tête chercheuse) ou des espaces permettant d’accueillir des êtres vivants. Par ailleurs, il vous faudra réparer les dégâts qu’a subi votre appareil et lui faire des révisions régulières (c’est pas cool d’avoir le train qui lâche en plein aterrissage, croyez moi!). Et puis, pour une grosse somme, vous pourrez également acquérir un nouvel appareil parmi la vingtaine proposée, plus vaste (et donc pouvant accueillir plus d’équipement et de marchandise) et plus efficace en situation de combat.

Techniquement décevant

Il faut bien le dire, ce n’est pas par son esthétique que Frontier vous attirera. Certes la 3D est finalement assez propre, sans être merveilleuse, mais on aurait pu attendre mieux d’un jeu exploitant le chipset AGA. Les sons sont assez basiques. Les musiques sont des morceaux de musique classique (Une Nuit sur le Mont Chauve de Moussorgsky ou Peer Gynt de Grieg par exemple) malheuseument retransmises de façon un peu criardes. Si le jeu est parfaitement fluide sur un vrai Amiga 1200, on sent que WinUAE est assez dérouté et peine à animer le tout. La jouabilité est excellente une fois qu’on s’est un peu habitué au maniement de l’appareil.

Au final, Frontier est un excellent jeu, reprenant et améliorant ce qu’était Elite en son temps, malgré une réalisation en deça de ce qu’on attendait d’un tel jeu. Virtuellement sans fin et étonnament varié, c’est un jeu tout à fait passionnant!

Config : CPU 68EC20, 2Mo Chip RAM, Chipset AGA, Kickstart et Workbench 3.1

Installable sur disque dur? Oui par simple copie de la disquette dans un dossier.

Numéro CAPS : 123 (version anglaise), 505 (version allemande)

**Dans le même genre : **Elite, Privateer 1 & 2, Freelancer

Elite 2 : Frontier