Elfmania est un jeu vidéo Amiga publié par Renegadeen 1994 .

  • 1994
  • Combat

Test du jeu vidéo Elfmania

2.5/5 — Moyen par

Développé par Terramarque, édité par Renegade

Si pour vous un jeu de baston est une suite de combats en un contre un, que l’on joue sérieusement en ne pensant qu’à humilier son adversaire, passez votre chemin. Elfmania emprunte une autre voie en apportant une ambiance colorée et un système inédit tiré du… Puissance 4 !

LE ROI EST MORT, VIVE LE ROI !

Le jeu se passe au royaume des Elfes, Muhmulandia. Le roi, sentant venir son heure, décide de laisser son royaume à un successeur. Mais les prétendants devront d’abord vaincre leurs opposants et conquérir les terres de Muhmulandia pour prouver leur valeur.

LES ELFES ET LE MORPION

Il n’y a en tout et pour tout que six personnages jouables dans Elfmania :

  • Janika, une elfette branchée rock ‘n roll

  • Kosken, un elfe sumotori (!)

  • Matiki, un elfe costaud armé d’un maillet

  • Seven, un elfe dans le trip des Mille et Une Nuits

  • Taiki, le plus balèze des elfes

  • et Tenko, un elfe punk

Ne croyez pas pour autant qu’il vous suffira de faire six combats pour finir le jeu, puisque c’est un peu plus relevé que ça. Vous commencez sur un damier de trente-six cases (6x6) et ne pouvez choisir votre combattant que parmi trois, les moins chers. Le but du jeu est d’aligner six victoires pour constituer une ligne droite, horizontale, verticale ou diagonale, mais si l’adversaire gagne un combat, il place un de ses pions et bloque votre ligne.

Les combats se déroulent de manière plus classique. Encore que… Vous combattez en un contre un avec la panoplie traditionnelle de sauts, coups de poings, coups de pieds et coups spéciaux (chaque direction équivaut à un coup, donc ne vous attendez pas à beaucoup de possibilités), mais à chaque touche vous ferez voler des pièces à travers l’écran. Si vous frappez ces pièces vous les remportez, et en plus de ça vous pouvez frapper l’adversaire avec, ce qui vous augmente leur valeur. Une fois l’adversaire KO, ce sont des tas de trésors qui jaillissent à l’écran, et vous avez quelques secondes pour en récupérer le plus possible.

Ensuite, le décompte de points se fait et, si vous avez ramassé assez de pièces, vous obtiendrez le droit d’entrer dans un niveau bonus contenant deux coffres remplis ras la gueule de trésors, pour encore augmenter votre pécule.

Et ce n’est pas uniquement parce que les Elfes de ce jeu sont vénaux comme des Nains que vous amassez cette fortune, mais bien pour vous payer des combattants plus puissants que ceux de départ. En effet, libre à vous de changer de combattant n’importe quand, du moment que vous finissez par aligner vos six victoires.

MAUVAISES MANIES

L’histoire est - encore une fois dans un beat - le parent pauvre d’Elfmania, et on a beaucoup de mal à croire à l’Elfe sumo par exemple, lorsqu’on a en tête la morphologie de ces créatures dans les JdR, ou même dans les oeuvres de fantasy.

Mais soit. Visuellement en tout cas, Elfmania est un régal. Il semble qu’en plus il soit sorti sur Amiga 500, et donc que ces graphismes enchanteurs soient une prouesse. Alors j’ai pas compris ce que ça voulait dire, je suppose qu’il y a plusieurs bécanes de puissances variables dans la gamme et que le 500 doit être la moins mieux ou en tout cas une des plus pires. Quoi qu’il en soit, les décors sont colorés et pleins de détails, et les persos de belle taille et eux aussi assez « ouvragés ».

En plus de ça, les décors sont tous animés (ça change de Body Blows par exemple) et les persos aussi bien sûr, même si pour eux c’est moins réussi, vu qu’ils semblent tous plus constipés les uns que les autres. En tout cas, ajoutons que les thèmes musicaux, qu’ils soient rock ou moins rugueux, ont tous la pêche, et on obtient une réalisation technique sans failles.

Malheureusement la jouabilité ne suit pas. Soyons d’accord, je ne suis pas un vieux grincheux qui râle sur le grand portnawak, et je trouve au contraire que le concept du tic-tac-toe est fort judicieux et aurait dû être repris dans d’autres jeux, simplement là c’est au détriment du gameplay. La panoplie de coups est vraiment trop limitée, et les combats en deviennent chiants.

D’autant que la difficulté est rebutante, le dernier combat se joue au coup de cul sur qui mettra le dernier coup alors que les deux combattants n’ont plus de vie. La durée de vie est pour sa part à géométrie variable, puisque le jeu peut se boucler en six combats comme en trente-six. La technique de base consistant à s’acharner sur les adversaires minables pour engranger de l’argent et acheter Mailiki, qui ne fera alors qu’une bouchée des adversaires restants.

Elfmania