Cela faisait des années que l’on attendait un clone de Bubble Puzzle sur Amiga. Voici qu’Arcadia Development déboule en nous offrant Bubble Heroes…
L’installation
Fourni sur cédérom, Bubble Heroes propose une installation sur disque dur. Celle-ci peut se faire à trois niveaux selon vos souhaits : small (340 Ko, installation des exécutables), medium (37 Mo, exécutables et fichiers du jeu) et large (105 Mo, exécutables, fichiers du jeu et vidéos). Mais même en copiant toutes les données sur votre disque dur, la présence du cédé dans votre lecteur est obligatoire car les musiques, au format CDDA, sont lues à partir de ce média et une fenêtre de requête apparaîtra à chaque lancement du jeu.
L’installation se termine par le choix du circuit graphique : AGA ou RTG. Mais avant de commencer, il sera préférable de télécharger le correctif sur le site d’Arcadia Development. Ce correctif enlève les quelques bogues du jeu original pour les possesseurs de carte CyberVision64 ; il est aussi conseillé pour les autres cartes graphiques car il améliore les routines RTG.
1 ou 2 joueurs ?
Après une courte présentation (sympa le son Dolby Surround ;-) ) vous arrivez au menu principal. Les options sont classiques : choix du mode sonore, jeu avec le clavier ou la manette, etc. Il y a aussi une option pour activer/désactiver le saut d’image afin de limiter les ralentissements mais celui-ci ne fonctionne pas en mode « off » sous RTG ! Mieux vaut ne pas y toucher sous peine de ne pas pouvoir lancer le jeu…
Bubble Heroes présente trois modes de jeu (Story, Championship et Death Match) et avant chacun de ces modes de jeu, vous devrez choisir votre personnage :
Yorumaru le chevalier, il possède le pouvoir « Fill » qui remplit de boules l’écran de votre adversaire.
Gupochi le prince, c’est une grenouille qui a le pouvoir de faire descendre le jeu du voisin.
Nekochan la mercenaire, une femme-chat qui peut stopper l’action de son adversaire durant 5 secondes.
Le premier mode, le Story, retrace tout le scénario du jeu. C’est ici que vous aurez droit aux jolies séquences animées (une dizaine en tout). Il est composé de 4 mondes (Forêt, Cave, Glace, Château) qui se divisent en 2 phases de 5 étapes chacune. Ces étapes sont de difficulté plutôt croissante, le but du jeu étant de nettoyer le tableau à l’aide de boules de couleurs : vous devez réunir 3 boules de même couleur pour les faire disparaître. Une fois les étapes passées avec succès, il faudra libérer une nymphe (petite fée légèrement vêtue) dans un niveau spécial : la nymphe est bloquée dans une prison et vous devrez casser la prison en tirant dessus. Dans cette étape, on ne dispose que de 3 couleurs, ce qui paraît assez facile dans un premier temps, mais attention, des rangées entières de boules sont ajoutées toutes les 30 secondes !
Enfin, chaque monde dispose d’un ultime niveau : le combat contre le boss. Ici, c’est tout simplement un duel qui vous attend ! Et si vous êtes assez fort, vous combattrez à la fin contre Gonzul, le chevalier de l’enfer, autrement dit le dernier personnage à battre avant la victoire finale et la belle séquence de fin (qui est différente selon le héros que vous prenez). Le seul reproche dans ce mode Story est l’absence de sauvegardes : quand on a épuisé ses crédits, le jeu s’arrête et on doit recommencer dès le premier niveau.
Le mode Championship (ou championnat) vous plonge dans des confrontations contre tous les personnages du jeu : Gopuchi, Nekochan, Yorumaru, les boss de fin de monde, le boss final,… Elles se jouent en 2 manches gagnantes et mieux vaut bien s’entraîner avant de combattre ces adversaires car ils deviennent redoutables dès qu’ils sont menés au score. Les coups spéciaux sont disponibles dans ce mode ; chacun des personnages a donc son pouvoir favori, y compris les boss qui en possèdent des meurtriers. Gare aux ajouts de boules aléatoires, aux changements de couleurs et autres arrêts intempestifs… Parfois, vous trouverez des boules transparentes, elles servent tous simplement à remplir le bonus principal du jeu : l’armageddon. Dès que vous aurez récolté 3 de ces boules transparentes, vous pourrez enclencher ce fameux bonus. Il effacera les dernières rangées de boules et vous permettra de respirer un peu.
Le Death Match est le mode 2 joueurs. On peut jouer selon 2 méthodes. La première est nommée « Until Death » (la même que dans le championnat), elle consiste à assembler les boules selon leur couleur. Quand 3 boules (ou plus) de la même couleur se touchent, elles tombent, emportant éventuellement d’autres boules qui étaient placées en dessous. L’autre méthode est la « Target or Die », et son but est de libérer la nymphe qui est bloquée dans sa prison (c’est le même fonctionnement que dans le mode Story) : vous assemblez les boules 3 par 3 (maximum) en choisissant vous même la couleur de la boule que vous lancez. Il faudra taper ensuite sur la prison 50 fois pour libérer la nymphe mais ce n’est pas facile car des rangées de boules réapparaissent et votre adversaire ne vous fera pas de cadeaux avec son pouvoir spécial…
Comme souvent, les modes multijoueurs accroissent l’intérêt des jeux et c’est particulièrement le cas pour Bubble Heroes. Les duels sont acharnés et les réflexes sont mis à rude épreuve !
Des pixels et des notes
Du point de vue graphique, le jeu d’Arcadia Development s’en tire bien. En effet, malgré une résolution très faible (320x256, l’aspect pixellisé se fera sentir sur les moniteurs de grande taille) et un nombre de couleurs pas excessif (256 couleurs), Bubble Heroes est plaisant à regarder. Les graphismes tiennent compte d’un style manga très fidèle avec des couleurs bien choisies aussi bien au niveau des animations qu’au niveau des brosses des personnages.
Le domaine sonore se compose de quelques bruitages plutôt réalistes (bruit des boules, déplacement du viseur,…) ou amusants (les réactions des personnages quand ils ont fait une bonne ou une mauvaise action,…). L’ambiance sonore est vraiment complète quand on insère le cédé ; les 26 pistes CDDA sont très cool et ne dégradent en rien la concentration du joueur.
Rien à redire ?
Bubble Heroes est un jeu de réflexion très amusant. Sa grande jouabilité et ses graphismes de style manga en font un jeu plaisant et convivial. Le mode 2 joueurs est particulièrement prenant et les duels sont souvent très serrés, au plus grand plaisir des joueurs. Les adeptes de ce genre de jeu le trouveront sympathique malgré le faible nombre de bonus durant le jeu ou le peu de personnages sélectionnables, mais là je chipote ;-).
[Test extrait d’Obligement - http://obligement.free.fr]