Blood Money est un jeu vidéo Amiga publié par Psygnosisen 1989 .

  • 1989
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Blood Money

4/5 — Exceptionnel ! par

Vous aimez Mr Heli no Daibouken (Battle Chopper en occident) ? Vous aimez In the Hunt ? Vous aimez Buraï Fighter ? Et vous aimez Gradius/Salamander ?

Déjà c’est bien, vous avez bon goût. Oui mais voilà, vous aimez aussi le changement. Vous ne voulez pas attendre d’avoir fini l’un pour jouer à l’autre.

Eh bien soyez heureux, Blood Money est fait pour vous ! Fruit du futur créateur de Lemmings et GTA entre autres (Dave Jones), Blood Money est une star du shmup.

MADE IN ME

Déjà, je vais vous dire un truc qui va vous faire plaisir : oui, Blood Money n’est qu’un vulgaire shmup, mais c’est un shmup Psygnosis. Alors forcément, on adhère avant même d’avoir lancé le jeu.

Heureusement qu’il y a « la marque » d’ailleurs, parce que c’est certainement pas pour son histoire qu’on joue à ce jeu. Voilà, on est au XXIIe siècle, et vous participez à un safari interstellaire. C’tout ? C’tout !

J’AI TUÉ UN PANOU-PANOU

Composé de quatre stages - évidemment gardés par un boss chacun, Blood Money vous demande de gérer quatre véhicules.

Au départ, vous ne pouvez choisir qu’entre deux planètes, celle ultra-technologique que vous traversez en hélicoptère, et celle des récifs coraliens, que vous explorez en sous-marin. Une fois l’une des deux terminée, les deux autres destinations sont disponibles : la planète de glace, où vous incarnez un bonhomme avec un jet-pack, et la planète de lave, où vous pourrez enfin vous servir du vaisseau spatial.

Cela dit, hormis leur design différent, les quatre « véhicules » se contrôlent de la même manière et sont tout aussi maniables les uns que les autres. Vous pourrez les diriger vers la gauche ou la droite. Bien sûr, vous suivez le scrolling, parfois horizontal, parfois vertical, mais vous tourner dans les deux sens vous permettra de vous débarrasser de vos ennemis qui attaquent dans le dos, les traîtres.

Les ennemis détruits ne vous laisseront aucun bonus de puissance ou quoi que ce soit, uniquement des pièces.

Les pièces en question s’utilisent dans les magasins qui jalonnent votre parcours. Vous y obtiendrez un tir en cône vers l’avant, un missile vers l’arrière ou encore une espèce de mortier qui part en cloche et vous sert à éliminer les menaces au sol. Vous pourrez aussi y recharger votre (toute petite) jauge d’énergie.

POOL !

Honnêtement, ce n’est pas la réalisation de Psygnosis la plus originale à ce jour. Le scénario en vaut d’autres, ce n’est pas le point fort d’un shoot ‘em up et les développeurs nous le font clairement comprendre : ils s’en secouent les glaouis jusqu’à ce qu’ils tombent.

Les graphismes sont assez corrects, mais l’aspect clonage est franchement flagrant (un fait qui n’est pas inhabituel sur cette bécane apparemment). Le premier niveau est un copié-collé de Mr Heli, la couleur de l’hélico mise à part. L’aspect rondouillard du submersible de In the Hunt est lui aussi repris quasiment à l’identique, et le monde de lave reprend les codes graphiques de Gradius, à savoir l’aspect organique un peu sale propre à la série. Et si je n’ai pas trouvé de ressemblances plus évidentes qu’avec Burai Fighter pour le troisième niveau, c’est juste parce que je n’ai pas cherché plus loin.

Malgré tout, la réalisation est plus que correcte. L’animation est sans failles, le jeu ne rame pas. Seul point noir, l’aspect sonore est redondant. L’écran-titre s’accompagne d’une bonne grosse house (on se croirait devant un Hithouse, genre Move your feet to the rhythm of the beat pour ceux qui connaissent), mais après on n’a qu’un seul et même thème pour tout le jeu. Il est néanmoins assez agréable.

La maniabilité est très correcte. Le fait de changer de véhicule ne bouleverse pas le joueur, vu qu’ils sont tous pareils, mais la possibilité de changer de sens de tir à volonté, même si elle est moins originale, fait bien plaisir. Deux point gênants néanmoins : d’abord le fait que toucher les décors fait perdre de la vie, et le manque de visibilité quand on en perd, de la vie, justement. En effet, la jauge d’énergie est toute petite et collée en bas de l’écran au milieu des autres infos (alors que vous n’avez pas souvent le temps de regarder), et votre véhicule ne clignote pas quand il est touché.

À ce propos, la difficulté est assez énorme, et la durée de vie tout autant. Ce qui est d’ailleurs l’un des facteurs de la difficulté : les stages ne sont que quatre, mais ils sont énoooooooooooooooormes, en zigzags, avec des passages serrés et des vagues d’ennemis nombreuses, ainsi que des passages où il faut pousser des parties du décor (en leur tirant dessus) pour passer sans casse. Et tout ça avec quatre ou cinq touches maxi.

N’empêche que Blood Money fait honneur à ses papas. Ce n’est pas le shoot du siècle, on trouvait mieux à l’époque, y compris sur la même machine, mais il vaut le coup au moins pour le changement de véhicule, totalement inutile et donc forcément indispensable.

Blood Money