Je dois vous avouer que je suis très étonné de ne pas avoir encore vu de tests d’Atomic Robo-Kid, sur aucun des supports sur lesquels il est sorti.
Pas grave, c’est bibi qui s’y colle. Pour commencer, sachez que c’est un jeu signé UPL. Ça vous en dit pas plus ? Moi non plus.
MOITIÉ HOMME MOITIÉ ROBOT…
Au vingt-et-unième siècle, la colonie terrestre Terra-12, située aux confins de l’univers, est assaillie par des formes de vie bio-mécaniques. Après des années de guerre, il ne reste plus qu’un espoir. Une créature mi-humaine, mi-technologique. Non, pas Robocop. L’Atomic Robo-Kid.
On s’y croirait, hein les enfants ?
MOITIÉ SHOOT MOITIÉ DÉDALE
Ah vous en voulez du shoot ‘em up ? Eh ben vous allez en avoir, mes salauds ! Vingt niveaux, que vous allez traverser ! Oui monsieur, et six boss. Et y’a des vrais morceaux de labyrinthes dans ce jeu monsieur, c’est pas d’là merde ça ! Et y’a du versus fighting aussi, si j’ai envie d’en mettre ! On est comme ça chez UPL, faut pas nous faire chier, sinon on met portnawak dans notre jeu. Na.
C’est donc aux commandes d’un chouette robot sans pattes, mais qui compense par un gros jet-pack, que vous vous lancez à l’abordage. Vous pouvez vous diriger dans n’importe laquelle des huit directions, et l’écran défile avec vous. Vous pouvez aussi marcher au sol. Bref, la liberté est de mise, à ceci près que ce ne sera pas une balade de santé, les ennemis ressuscitant dès que vous revenez en arrière.
Côté armement, le bestiau a du répondant. Certains ennemis lâchent des power-ups, qui changent d’effet à chaque fois que vous leur tirez dessus. Du coup, vous obtiendrez diverses armes qui ont leurs forces et leurs faiblesses :
le gros rayon, évolution du tir de base.
le 3-Way, comme on dit chez les shooteux, un tir qui part en cône dans trois directions.
le missile, qui fait de gros dégâts mais à très courte distance.
le spread shot, une vague de tirs de base, pas très puissante mais au gros rayon d’action.
le tir automatique, pour éviter de vous tuer le pouce.
Vous changez d’arme avec le même bouton qui vous sert à sauter quand vous êtes au sol. En français ça veut dire qu’on ne peut pas changer d’arme lorsqu’on marche.
D’autres bonus sympas viendront vous faire coucou : augmentation de votre vitesse de déplacement, un bouclier qui encaisse un coup à votre place, et des points.
Petit rappel de la gestion des collisions dans ce jeu : un coup tue. Plus précisément, un tir tue. Oui, vous faire toucher par un ennemi ne fait que vous ralentir, voire vous bloquer s’ils sont un peu nombreux.
Ah oui, je vous ai parlé de versus fighting. Après quelques boss, vous vous retrouverez en combat singulier contre un robot qui vous ressemble tellement que si c’est pas votre frère, c’est bien imité. Au milieu de la salle fermée, un déluge de pierres. Le but est simple : il faut vous creuser un chemin à coup de bourrinage, et toucher l’adversaire à travers les interstices avant qu’il ne vous touche.
MOITIÉ CHIANT MOITIÉ GÉNIAL
Pas particulièrement intéressant scénaristiquement, le jeu a au moins le mérite d’être joli. Les décors ne ressemblent pas à grand-chose, mais ils sont détaillés et assez colorés. Seul bémol, ils sont un peu redondants. Les sprites, mécanico-indescriptibles, sont agréables aussi.
Les animations n’ont rien de ravageur, mais la puissance de la bécane est surtout utilisée pour gérer l’avalanche d’ennemis et de tirs en évitant les ralentissements. La partie sonore, dans un trip new wave, est agréable deux minutes, mais agace à la longue.
La maniabilité du petit robot est assez originale, et à vrai dire plaisante. Seul point noir, le fait qu’on ne puisse pas changer d’arme au sol. Mais de toute façon, il n’y a aucun intérêt à rester par terre.
La difficulté est importante, mais les ennemis ne tuent pas en eux-mêmes, ce qui est une bonne chose vu qu’ils sont TRÈS nombreux. Sans ça, il eut été impossible de boucler le jeu.
Un jeu très long en plus. Même si quatre des niveaux sont des combats en un contre un, très rapides, les seize autres sont longs, labyrinthiques, et vous progresserez pas à pas pour ne pas mourir bêtement.
Dans un style un peu à part, Atomic Robo-Kid est un soft vraiment réussi. Le nombre de portages en dit sûrement long sur son succès, d’ailleurs.