Assassin est un jeu vidéo Amiga publié par Team 17en 1992 .

  • 1992
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Assassin

4/5 — Exceptionnel ! par

Le terrible tyran Midan caché dans son antre souterrain secret gouverne en toute sécurité, à l’abri d’une attaque des forces alliées. Le seul moyen d’éliminer cet être abject est d’envoyer discrètement un seul homme. Et justement cet homme, c’est vous ! Et pourquoi ? Parce que vous êtes un tueur à gages, le plus cher mais également le meilleur assassin que l’univers ait jamais connu. Vous vous faites subir un entraînement draconien pour développer vos capacités physiques et être toujours au mieux de votre forme.

L’homme-araignée :

Les forces alliées vous amènent près de l’entrée de la caverne de Midan, en hélicoptère. Accroché avec un seul bras à l’appareil vous faites le frimeur et montrez votre force. A peine lâché prise, vous courez rejoindre l’affreux tyran, mais avant d’innombrables obstacles se dresseront sur le parcours. Et ça commence déjà très fort car après avoir sauté au dessus de la première crevasse, vous êtes surpris par un chien qui fond sur vous. Il est presque impossible de s’en défaire à moins de s’exciter comme un malade sur le joystick. Dans une lente agonie, très très énervante, vous perdez votre première vie. Ah ! ces satanés clébards, quelle prise de tête ! A faire exploser la manette contre l’écran ! Un peu plus loin, vous arrivez dans la forêt et c’est à partir d’ici que vous allez découvrir la force de l’Assassin. Il s’agrippe partout, monte à tous les arbres, reste suspendu d’une main à une branche d’un arbre et saute d’arbre en arbre tel Tarzan dans sa jungle. Les niveaux n’en deviennent que plus longs. Tout est à explorer car l’Assassin peut grimper sur n’importe quelle paroi. A partir du level suivant, les aires de jeu deviennent gigantesques et forment de redoutables labyrinthes. N’espérez pas arriver avant la fin du chronomètre (en haut à gauche), c’est impossible. Alors préférez avancer prudemment et n’ayez crainte car le temps ne vous pénalisera pas. Si le compteur atteint zéro, vous ne perdrez aucune vie.

Contre le 2ième amendement :

Le maître Assassin n’est pas un tueur à gages comme les autres. Il n’aime pas les armes à feu et préfère les lames tranchantes. Durant son périple il utilisera donc un boomerang convenablement affûté. Au départ, il a une courte portée et n’est pas très puissant, mais au fur et à mesure du parcours, vous ramasserez des bonus augmentant sa force et sa longueur d’action. Il y a également des armes spéciales variées mais malheureusement en nombre fortement limité. Elles sont donc peu utilisées d’autant plus qu’elles ne sont pas commodes à activer. Il faut rester appuyé quelques secondes sur le bouton de tir sans bouger. Les ennemis ont donc largement le temps de vous faire la fête. Pourquoi les commandes ne se font-elles qu’avec un seul bouton ? Le clavier de l’Amiga n’a qu’une seule touche ? Avec 2 boutons, le jeu aurait été bien plus agréable, même avec 3 en n’oubliant pas le saut. D’ailleurs cette action est provoquée quand vous appuyez sur le haut de la touche multidirectionnelle. Et pour tirer vers le haut, quelle est donc la manoeuvre ? Identique, il faut faire pression sur le haut, mais après être resté appuyé sur le bouton de tir (sans avoir déclenché par mégarde une arme spéciale). Il est clair que la maniabilité n’est pas optimum et qu’il est extrêmement rageant de se faire tuer à cause d’une erreur de manipulation. Pour ne pas arranger les choses, notre tueur n’a pas chaussé les bons souliers, il a pris des savonnettes. Dès qu’il court, un arrêt est synonyme de glissade. Au début, cela est très agaçant mais on s’y habitue assez rapidement. Mis à part ce défaut (une maniabilité douteuse), le jeu est parfaitement réalisé.

C’est bien fait, tout ça :

Quand on débute la partie, on est frappé par le son de l’introduction. Une superbe voix digitalisée conte la brève histoire qui vous a amené à combattre Midan. Ensuite une musique très rythmée composée de sons industriels et métalliques rappelant les effets des synthétiseurs des années 80 (c’est trop bon !) vous scotche les tympans sur les enceintes. Après avoir dégusté la mélodie, vous appuyez enfin sur le bouton de tir pour commencer la partie. Durant le jeu, il n’y a aucune musique, juste des effets sonores comme le vent qui souffle ou des cris de torture qui mettent parfaitement dans l’ambiance. L’aspect visuel n’est pas en reste non plus, les couleurs s’accordent magnifiquement et les décors sont dessinés avec de jolis arrondis très typés « micro ». Les graphismes toujours plus beaux et les cabrioles de notre héros nous poussent vers l’avant mais l’immense difficulté du soft nous refroidit bien vite. On meurt tous les 2 mètres et il n’y a aucun point de sauvegarde. Le seul moyen pour progresser est d’apprendre par cœur les niveaux. Il faut impérativement retenir l’emplacement de chaque piège et les déplacements de tous les ennemis.

Verdict :

Assassin séduira tous les amateurs de jeux d’exploration à la Turrican. Les niveaux sont aussi vastes et on risque de s’y perdre facilement. On peut différencier ces 2 jeux par leur gameplay. Turrican est beaucoup plus bourrin car on peut tirer en marchant, alors qu’Assassin est plus tactique, puisque le héros ne peut tirer et se mouvoir simultanément. De plus ses armes sont de courte portée avec une cadence réduite. Son agilité, sa façon de grimper et de s’élancer au dessus d’une branche, le rapprochent même de Strider. En bref, Assassin est un bon mix de ces 2 titres.

Assassin