Dans un futur proche, un taré frustré par une enfance douloureuse, se terre dans son repère souterrain (évidemment puisqu’il se terre !) et projette de dominer le monde. Et alors ? voilà bien un fou de plus, comme la Terre en connaît des milliers. Cependant ce tyran est richissime et a amplement les moyens de conquérir le monde. Non seulement il dispose de ressources en matériel suffisantes, mais il n’a également aucune morale. Avec des scientifiques tout autant immoraux, ils ont créé une armée d’animaux et d’humains mutants, complétée par des androïdes et d’autres robots. Bien entendu, les pays menacés n’ont pas la force de frappe nécessaire pour éliminer cette menace. Ils décident donc de régler cela en douceur en faisant appel au plus grand assassin de tous les temps. Qui est-ce ? Ben vous, tête de noix ! Vous ne la saviez même pas ? On est mal barré alors ! Allez hop, au boulot.
Quel dur métier !
Votre travail commence dans une zone de construction d’une ville souterraine non conventionnelle. La paranoïa de Midan (le méchant pas beau tyran) l’a poussée à renforcer les équipes de défense au détriment des ouvriers bâtisseurs. Ainsi, les squelettes des infrastructures et les murs de la cavernes sont tapissés de canons automatiques ou de robots de surveillance. Au hasard de votre route, vous rencontrerez quelques hommes qui tenteront de vous tuer avec des outils. Leurs armes de fortune ne feront pas le poids face aux vôtres et votre agilité extraordinaire vous donnera une avance conséquente. Vos protections aux bras cachent un fusil plasma. Si au départ ce fusil n’est pas très puissant, il le deviendra en récoltant des bonus. D’autres items dispersés ci et là contiennent des armes spéciales. Pour les déclencher, il faut rester longtemps appuyé sur le bouton de tir. Ces attaques pourtant très puissantes ont une utilité limitée, car beaucoup trop contraignantes à déclencher.
En fait, l’assassin est plus un acrobate hors du commun, qu’un tireur d’élite. Il escalade toutes les surfaces, se déplace sur tous les plafonds à la force des bras et monte sur les rebords par un retourné-déhanché impressionnant. Son maniement rappelle un certain Strider dans le jeu éponyme d’action plates-formes. Néanmoins le personnage est loin d’être aussi maniable et cela est dû à l’emploi d’un unique bouton pour l’ensemble des attaques. La croix directionnelle sert à tous les mouvements du héros, que ce soit les déplacements, les sauts ou l’orientation des tirs. Alors quand il faut tirer vers le haut, il arrive souvent que l’assassin se met à sauter. Et là, c’est la catastrophe, il se fait toucher et son énergie descend à une vitesse vertigineuse. Le jeu est particulièrement difficile et en plus nous ne sommes pas aidés par la maniabilité hasardeuse.
Quoi de neuf ?
Cette édition spéciale est sortie 2 ans après l’original. Que peut donc nous apporter cette nouvelle version ? D’abord la difficulté a heureusement été revue à la baisse, parce que franchement il était quasiment impossible de terminer Assassin premier du nom sans s’arracher les cheveux. Ou alors, il fallait utiliser les codes de triche. Le jeu est moins dur, car les niveaux gigantesques de l’épisode précédent sont chacun divisés en 4 secteurs. Alors on s’égare moins et on arrive plus aisément à la sortie. De plus, à la fin de chaque secteur, on récupère toute son énergie, même avant les boss. Ce qui fait 4 fois plus de possibilités qu’auparavant de recouvrer toute sa bonne santé. Ensuite l’arme de notre super héros n’est plus son minable boomerang mais un fusil plasma qui envoie des boules énergétiques qui traversent tout l’écran. Par conséquent, il n’est plus nécessaire de se battre au corps à corps.
A part une difficulté plus faible, y a-t-il d’autres modifications ? Team 17 a-t-elle corrigé la maniabilité énervante de la première édition ? Et bien non ! On retrouve exactement les mêmes défauts : le héros ne peut pas tirer en marchant, de plus il règne toujours une confusion au niveau des commandes. Alors pourquoi avoir édité une nouvelle version ? Question d’autant plus pertinente, quand on voit que les caractéristiques techniques du jeu n’ont pas évolué. D’accord, Assassin sorti en 1992 utilisait déjà de manière remarquable la puissance de l’Amiga. Au niveau graphique, le jeu est toujours aussi beau et varié. Idem, au niveau de l’animation il n’y a rien à redire : du bon travail. Par contre, l’apparition de nouvelles musiques aurait été bienvenue. Les bruitages sont certes excellents et nous plongent intégralement dans l’ambiance, mais la présence de musiques aurait été un petit plus par rapport à l’opus précédent. On remarque que du point de vue technique Assassin et Assassin Special Edition sont identiques, alors pourquoi avoir supprimé le niveau 1, celui de la forêt et des grottes ?
Verdict :
Assassin est un bon jeu d’action mêlant aventure, exploration et acrobaties à la Strider. Visuellement le jeu est très agréable et son univers propre fait mouche. L’action n’est pas aussi bourrinne qu’on pourrait s’y attendre. Bien que le héros dispose maintenant d’une arme à distance, il ne peut toujours pas se mouvoir et tirer en même temps, ce qui limite fortement les possibilités d’attaques. Il en découle qu’il est impératif de connaître sur le bout des doigts l’emplacement et les mouvements de chaque ennemis. Comparée à son prédécesseur, cette version spéciale n’a pas grand intérêt, puisque les changements ne sont pas ceux attendus. La difficulté moins élevée est fortement appréciable, mais les problèmes de maniabilité sont toujours aussi pesants et la disparition du premier niveau demeure incompréhensible.