Tout le monde connaît Myst ? Et bien Kelly Samel et l’équipe de Emerald Imaging ont tout bonnement voulu créer un clone de ce jeu. Le résultat est ici : c’est Aqua.
Le cédé
Le jeu est livré sur cédérom. La jaquette fait vraiment penser à une production amateur : les couleurs sont mal passées à l’impression et l’étiquette est un simple papier auto-collant. Les cédés sont en fait gravés individuellement, mais ce n’est pas grave puisque l’essentiel, c’est le contenu et non le contenant. :-)
Aqua est jouable directement à partir du cédérom. Mais il peut aussi être copié sur le disque dur (175 Mo). Avant de lancer le jeu, il faudra choisir sa résolution. Autant le dire tout de suite, évitez les maxi modes d’écran genre 1024x768 en 24 bits, puisqu’Aqua a été développé pour une résolution de 320x200 en 8 bits (animations) et 640x400 en 8 bits (écrans de jeu).
Côté configuration, c’est peu gourmand : l’AmigaOS 3.0, l’AGA et 8 Mo de mémoire suffiront, mais les cartes graphiques et AHI sont aussi supportées. De plus, l’auteur nous indique qu’Aqua fonctionne très bien sous Amithlon.
L’histoire
Aqua est un jeu d’aventure, mais sur quoi se base son scénario ? Voici en quelques mots le prélude de l’histoire : nous sommes quelque part dans l’océan Atlantique, le ciel s’assombrit, le vent souffle de plus en plus fort et un violent orage éclate à proximité d’une plate-forme pétrolière. Tout ce remue-ménage finit par détruire mystérieusement la plate-forme. Le lendemain, alerté par cette bizarrerie, vous décidez de venir enquêter sur les lieux. Mais tout est englouti. Vous louez donc un mini sous-marin et vous voilà parti pour une grande aventure…
Le scénario est repris dans l’introduction du jeu. Il s’agit de quelques séquences animées moyennement esthétiques avec des coupures noires entre elles. Dès la fin de l’intro, vous êtes sur le quai, prêt à piloter votre mini sous-marin.
Go !
Comme dans Myst, les déplacements se font image par image et vos actions sont à faire en cliquant sur différents objets. A tout moment, on peut afficher l’inventaire (qui est aussi le menu de sauvegarde) en appuyant sur le bouton droit du mulot. La prise en main est extrêmement simple et rapide.
Si la prise en main est aisée, ce n’est pas le cas des énigmes ! Certaines sont particulièrement corsées. Pour arriver à la fin du jeu, il faudra résoudre des mécanismes, faire preuve de mémoire aussi bien visuelle qu’auditive (la scène avec les baleines est uniquement sonore par exemple), trouver des objets et les utiliser à bon escient (il m’est arrivé souvent d’essayer des combinaisons étranges…), etc.
Le jeu est tout en anglais (une version en allemand est aussi sortie) mais l’auteur a eu la bonne idée de ne pas abuser de textes ou de commentaires. C’est-à-dire que n’importe qui (même les anglophobes) peuvent comprendre le scénario et avancer sereinement dans le jeu.
Le point sur la technique
Les graphismes sont en 256 couleurs, la qualité générale des images est bonne mais varie beaucoup d’une scène à l’autre. D’un côté, on peut avoir de belles prises de vue avec un joli dégradé, et de l’autre, se retrouver en face d’images simplistes et pauvres en couleurs. De plus, l’aspect des objets est grossier et l’inventaire aurait pu être mieux dessiné. Le jeu est rempli de petites animations assez sympathiques (format ANIM en 320x240 qui ont le mérite d’être fluides) qui agrémentent l’histoire et rendent le jeu moins monotone.
Sur carte graphique (du moins avec CyberGraphX), on a droit à un petit problème assez connu : quand on passe d’une image à une autre, la palette se remappe et la transition est toute décolorée.
L’ambiance sonore a été remarquablement travaillée. Les bruitages sont classiques mais bien choisis, les fonds sonores et les musiques sont captivantes et collent bien à cette ambiance mystérieuse que dégage Aqua.
Enfin, il faut noter que le jeu est rapide sur un simple 68040/25 MHz et qu’il n’a pas planté une seule fois durant tout le test (les jeux qui ne plantent pas sont de plus en plus rares de nos jours). ;-)
C’est la fin
Aqua ressemble beaucoup à Myst, il lui reprend le concept et une partie de l’ambiance surréaliste. La qualité générale du jeu est correcte sans plus, les fonds sonores sont très certainement un point fort du jeu. Kelly Samel a réalisé un jeu intéressant pour les fans d’énigmes en tout genres et cela pour un tout petit prix.
[Test issu d’Obligement - http://obligement.free.fr]