Alien Fish Finger est un jeu vidéo Amiga publié par Domaine Publicen 1995 .

  • 1995
  • Action

Test du jeu vidéo Alien Fish Finger

3/5 — Très bien par

Histoire à bide, le retour

C’est l’histoire d’un mec, normal le mec, rouge (…) qui rencontre d’autres mecs, normaux eux aussi …. verts. Alors le mec rouge dit aux autres : « C’que vous êtes laids, vous avez l’air de têtes de poissons avec vos yeux de merlans frits, hé prrrrrr ! ». Alors les mecs verts lui font de concert un doigt d’honneur ! Pas content le mec rouge, tout rouge (si si, complètement) ; il sort une arme énorme et commence à dégommer tous les mecs verts ! Alors, elle était bonne hein ?

Mais attendez, car elle n’est pas finie. Un autre mec vert arrive, mais il est très grand et lui a vraiment une tête de poisson ! Il tapote de la nageoire l’épaule du mec rouge, et lui dit : « Alors, y paraît que tu n’aimes pas mes ouïes ? ». Surpris, le mec rouge se retourne et coupe net la queue du grand mec vert ! La queue de poisson évidemment, il faut suivre un peu madame, je ne vais pas tout répéter hein ! Non, laissez laissez, c’est pas là, je vous dirais.

Alors le mec rouge dit à l’autre : « Et maintenant comment tu vas faire, hein ? ». Et le grand mec vert lui répond : « Oh vous savez moi, sans ma queue… ».

Alors, elle était bonne hein ?

Des aliens, des poissons et des doigts sur la gâchette

Certes, le prologue se veut humoristique (ah oui ?), mais il résume bien le jeu. Vous contrôlez un personnage à combinaison rouge qui a pour mission de nettoyer des zones envahies par des aliens (d’ailleurs que fait un alien si ce n’est envahir !). L’univers du jeu se compose de tableaux comportant des plates-formes successives, à la Donkey Kong. Il n’y a donc pas de défilement. Pour remplir les objectifs, il faudra atteindre un bord de l’écran afin d’accéder à la plateforme suivante. Un bord qui peut être à droite, à gauche, en haut ou en bas. Bien sûr, il y a toujours l’effet de gravité, c’est-à-dire que le seul moyen d’atteindre un plateau supérieur est d’emprunter une échelle. De cette manière, on termine la première mission en revenant à notre vaisseau porteur, au point de départ. Et sans faire demi-tour s’il-vous-plaît.

Les graphismes sont simples mais harmonieux. Il y a eu mieux ! La palette est loin d’être exploitée, plus de couleurs n’aurait pas été du luxe. Surtout que la plupart des niveaux se déroulent en pleine nuit. Les effets sont par contre plutôt réussis, je pense notamment aux éclairs, et aux effets d’éclairage, projecteurs,…

Heureusement, le jeu tire ses atouts de son scénario et des dialogues entre le héros et son commandant, qui ne manquent pas d’ironie. Bref, tout cela incite le joueur à poursuivre.

En principe, il y a toujours un boss à éliminer avant de pouvoir passer une étape. Cela peut être un alien doté de grandes jambes, une soucoupe volante classique, un poisson (à queue, si si), ou une sorte de bigorneau à antennes. Les aliens ne sont pas très variés, on rencontre le plus souvent un humanoïde violet portant parfois une arme. Arme qu’il est possible de récupérer en guise de « power-up ». Après un certain nombre d’armes récupérées, notre fusil gagne en puissance.

Il y a aussi d’autres « goodies » à chasser avec un minimum de recherche : les traditionnels points dégats « hit point » (5 maximum), des « lettres bonus » (EXTRA = 1 vie) et parfois carrément une vie supplémentaire. Des mines peuvent parfois être récupérées, grâce auxquelles il est possible de faire des trous dans le décor ! C’est très efficace donc, à condition de bien manier leur lancer. Pour les plus courageux, on peut d’ailleurs sacrifier un point de dégât en se faisant exploser sur sa propre mine, simplement pour gagner beaucoup, beaucoup, beaucoup de hauteur. Au point de perdre un second point de dégât à l’atterrissage !

Enfin, les musiques brillent par leur absence et seuls les sons accompagnent le joueur (tirés des librairies DP, l’auteur ne s’en cache pas). Il ne faut pas être trop dur non plus, c’est tout de même un jeu conçu par un seul bonhomme. Il y a tout de même de l’idée ; puisque le volume des bruitages dépend de l’éloignement du personnage par rapport à la source du bruit, cela donne un peu de réalisme.

Pour donner un peu plus d’intérêt au jeu, il faudra parfois partir en quête de clés afin de débloquer une zone verrouillée par un champ de force. Les aliens sont relativement prévisibles dans leurs approches, avec une certaine expérience on en vient facilement à bout. Le problème va surtout venir de l’endurance, car on finit inévitablement par commettre des erreurs qui peuvent coûter cher.

Les dents de la mère dans un bocal

Personnellement, j’ai tout de même bien accroché au jeu. Le fait qu’il n’y a pas de « scrolling » a permis à l’auteur de truffer les recoins de trésors, et cela maintient suffisamment le niveau d’intérêt pour que l’on continue l’aventure et cherche les planques.

Globalement, la difficulté reste peu élevée et les énigmes sont loin d’être tordues, et c’est tant mieux car cela doit rester avant tout du shoot : rien ne sert de réfléchir, il faut tirer à point !

En fait, ce jeu aurait sans doute gagné en intérêt en permettant de jouer à deux joueurs dans un mode coopératif/concurrent à la Chaos Engine. Dommage également qu’il n’y ait pas la possibilité de piloter les engins aliens, tels que les « walkers » et les soucoupes. Bref, des petites choses en plus qui n’auraient pu qu’enrichir le « gameplay ». Oups, j’oublie encore que c’est un petit jeu amateur !

Conclusion

AFF est un jeu simple mais divertissant ; on ne lui reprochera pas ses pauvres qualités techniques si elles permettent de passer un bon moment de détente.

Lien HOL : http://hol.abime.net/4687

Lien Amiga Longplay : http://www.youtube.com/watch?v=q5Ll0AABvhY

Installable : OUI par simple copie sur dd

Alien Fish Finger