Alien Breed 2 étant un jeu de Team 17, un des éditeurs phares de l’Amiga, il est forcément une bombe… Voilà, Alien Breed 2 est un hit, fin du test.
Comment ça je me moque de vous? Comment ça c’est pas un test ça? Vous voulez en savoir plus? Ah, OK… Mais c’est bien parce que c’est vous! ;)
Dératisation de masse
L’action se passe dans un futur lointain, alors que la Confédération Terrienne colonise de plus en plus de planètes, l’humanité s’étendant plus loin que jamais dans l’Univers. Vous êtes déjà embarqué dans l’appareil militaire devant vous mener sur les lieux quand on vous briefe votre mission : une des dernières et des plus reculées colonies humaines ne répond plus aux appels depuis un SOS faisant état d’une force extra-terrestre aussi hostile qu’inconnue. Comme de bien entendu, la colonie n’est rien moins qu’un complexe de recherche scientifique militaire et comme de bien entendu, c’est vous qui allez vous y coller pour nettoyer les lieux et sauver ce qui reste à sauver (c’est-à-dire strictement rien).
Vous vous retrouvez finalement largué sur la piste d’atterrissage de la base en question pour avoir la mauvaise surprise d’être attaqué par les drones de surveillance de la base. Les aliens ont beau avoir une sale tronche, ils sont suffisamment intelligents pour avoir su prendre le contrôle des systèmes de défense de la base… Cette mission, ça va pas être le Club Med, c’est sûr.
Des labyrinthes grouillant d’aliens
Alien Breed 2 se présente selon une vue aérienne. Vous déplacez votre personnage dans les dédales qui composent les différents niveaux en blastant du cafard un peu comme dans Gauntlet, sauf que là, il n’y a pas de générateurs de monstres. Dans la plupart des niveaux, il s’agira de remplir un objectif permettant d’accéder au niveau suivant. Ces objectifs sont relativement variés : tantôt il s’agit de trouver une clef spécifique, tantôt de détruire un système de sécurité ou encore de déclencher une machine. Ensuite il s’agit de trouver l’ascenseur vers le prochain niveau. Mais les choses ne sont pas simples car une fois l’objectif atteint, le processus d’auto-destruction de l’étage est activé et vous avez peu de temps pour vous enfuir. Mieux vaut alors trouver la sortie avant de remplir l’objectif, car les niveaux sont de vrais labyrinthes. D’autres niveaux font cependant fi de l’objectif : se tirer le plus vite possible sera votre seul but si vous ne voulez pas finir en méchoui et autant le dire, quand le processus d’auto-destruction est enclenché mieux vaut ne pas avoir l’idée de s’arrêter 5 minutes devant un distributeur pour boire un Coca et tailler la causette avec un extra-terrestre… Non, là c’est hauts les flingues et on ne compte plus les munitions qu’on balance en avançant le plus vite possible.
Heureusement, vous disposez d’un scanner permettant de voir une carte d’une partie du niveau en appuyant sur la barre espace (ou sur le 2° bouton du joystick, le jeu le gérant). Inutile de vous préciser l’utilité de cette option. Si c’est le cas, relisez attentivement ce qui est écrit plus haut. ;)
Si comme je l’ai écrit plus haut il n’y a pas de générateurs de monstres, il n’empêche que les aliens sont loin d’être timides et que ces squatters sont venus en force! Vous serez sans cesse harcelé par ces bestioles qui ne manquent pas de rappeler la création de Giger. De l’alien classique (3 variétés) aux pondeurs en forme d’araignée, il ne manque au final que la larve fraîchement sortie du ventre de son hôte (mais nous manque t’elle vraiment?). Ajoutons à cela des espèces de slimes, des créatures ressemblant à des doryphores et des mechs de sécurité dans les derniers niveaux et on obtient un bestiaire doté d’une résistance et de capacités de combat relativement variées. Peu importe, votre flingue n’aura pas le temps de rouiller, croyez moi!
Mitraillette ou lance-flamme? Pourquoi pas les deux?
En parlant des armes, vous vous rendrez rapidement compte que votre mitrailleuse n’est guère efficace. Heureusement, vous aurez l’occasion d’acheter de nouvelles armes aux terminaux répartis dans les niveaux. On trouve ainsi un triple tir, des missiles à tête chercheuse, une nouvelle mitraillette, un lance-flamme ou encore une arme lâchant des salves d’énergie en forme de croissant de lune rebondissant contre les murs et qui est d’une efficacité redoutable. Toutes ces armes sont disponibles en trois modèles différents, d’une puissance proportionnelle au prix. Et oui car ces armes il faudra les payer avec de l’argent qu’on trouve en quantité dans les niveaux. Les armes achetées seront disponibles de façon permanente et on peut basculer d’une à l’autre par simple appui sur la touche ALT, en fonction des besoins. Les terminaux permettront également d’acheter des scanner plus puissants, permettant alors de voir une plus grosse partie du niveau sur la carte.
Parmi les bonus disponibles outre l’argent on pourra compter sur des chargeurs de munitions, celles-ci étant limitées, sur des medikits bien souvent salvateurs et sur des clefs ouvrant des portes verrouillées. Parfois aussi on trouvera une vie supplémentaire, sous la forme d’une orbe incrustée d’un point d’exclamation. Même si les bonus sont présents à foison, on sera souvent obligé d’en acheter aux terminaux, notamment des clefs si on veut explorer les niveaux en profondeur.
La réalisation
Graphisme : Les graphismes sont généralement de bonne qualité. Les sprites sont de taille moyenne mais ce type de vue rend cela nécessaire. Les décors sont assez fouillés et colorés. Cela dit, on ne peut pas dire qu’Alien Breed 2 exploite à fond l’AGA. D’ailleurs la version ECS n’est pas beaucoup moins belle. Jolis donc mais pas exceptionnels. On a parfois droit entre deux niveaux à une très belle image statique officiant comme intermède.
**Animation : **Aucun défaut. C’est rapide et c’est parfaitement fluide. Les mouvements des sprites sont assez souples.
**Son : ** A part la très belle musique d’introduction en soundtrack et qui rappelle un peu du Jarre, aucune musique n’est au programme. Mais cela importe peu car les bruitages riches et variés sont eux très présents.
**Jouabilité & gameplay : **Le personnage répond parfaitement aux contrôles, qui sont très simples. Heureusement car on sera souvent en présence de nombreux ennemis nécessitant de la vivacité. On regrette simplement qu’on ne puisse se déplacer en tirant toujours dans la même direction (pas de strafing par exemple), ce qui aurait grandement facilité les choses. La jouabilité est néanmoins excellente. Le jeu dispose d’une bonne quinzaine de vastes niveaux. Dédales complexes, les explorer à fond réclame du temps et le jeu offre donc une bonne durée de vie et une action très soutenue. Si le jeu présente deux niveaux de difficulté, il est déjà assez relevé au niveau « Easy » surtout par l’absence de système de sauvegarde. Un mot de passe vous sera délivré après le niveau 5 et le niveau 10 permettant de reprendre le jeu plus tard… Autant dire qu’on apprécie l’option de sauvegarde de l’émulateur! Il est possible de jouer à deux en simultané et en coopératif, ce qui rend la partie nettement plus facile.
Conclusion
Au final Alien Breed 2 est un gros hit. Si sa réalisation est simplement « honnête », le gameplay est vraiment excellent et l’action très soutenue est enrichie par le côté exploration. Maintenant que vous en avez lu ce test, vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas l’essayer! Et l’essayer, c’est l’adopter!
Configuration : 68ECO20, 2Mo de RAM, AGA, vitesse des floppies à 100%
Installable sur HD : Oui via WHDLoad
Nombre de disquettes : 4
CAPS : 44 (AGA), 278 (OCS/ECS)