Alone in the Dark est un jeu vidéo 3DO publié par Atarien 1994 .

  • 1994
  • Aventure

Test du jeu vidéo Alone in the Dark

3/5 — Très bien par

Je viens d’acquérir une 3DO ainsi que quelques jeux. Les tests sur cette console étant plutôt rares, j’ai décidé de vous soumettre le mien.

LE PITCH

Ancêtre d’un genre vidéoludique aujourd’hui dénommé « survival horror », « Alone in the Dark » (AitD) vous plonge dans une aventure fantastique et démoniaque.

Au début des années 1920, en Louisiane, le riche propriétaire du mystérieux manoir de Derceto est retrouvé pendu dans d’étranges circonstances. N’écoutant que leur courage, les 2 protagonistes du jeu (au choix : la nièce du défunt ou un détective privé) vont se rendre sur place pour enquêter. À noter que le choix du personnage ne modifie en rien l’aventure.

Le jeu commence par une petite séquence d’introduction, composée de la lecture d’un courrier résumant les motivations du personnage et d’une petite animation montrant son arrivée au manoir (on peut d’ailleurs se rendre compte que de sales bestioles sont déjà en train de vous attendre…).

LA NAISSANCE DU SURVIVAL-HORROR

Après une petite visite des lieux, vous vous retrouvez acculé au grenier, et c’est ainsi que l’aventure débute. Le jeu consiste à explorer le manoir et à résoudre des énigmes à base de « trouve l’objet qui actionne ce machin ». Donc ça reste relativement classique, d’autant plus que l’action du jeu se déroule de façon assez linéaire et que les objets à trouver sont largement mis en valeur à l’image.

Ce qui l’est beaucoup moins, c’est l’ambiance malsaine et oppressante qui vous suit tout au long de l’aventure : décors glauques, angles de camera inquiétants, bruitages grinçants et musique stressante sont les principaux ingrédients du cocktail AitD.

Dans AitD, on rencontre peu de monstres, mais la plupart sont invulnérables (ou en tout cas très durs à tuer), ce qui ne fait qu’augmenter le stress. On dispose en plus de très peu d’armes pour en venir à bout : une vieille épée, un fusil et un pistolet avec munitions ultra-limitées… Le but est donc principalement d’essayer soit de les neutraliser, grâce à un objet ou une action spéciale, soit tout simplement de les esquiver.

Le jeu se déroule sous forme de « tableaux », c’est-à-dire des plans fixes de chaque pièce où le personnage se déplace librement dans un environnement 3D.

DES GRAPHISMES MITIGÉS

Les décors sont plutôt détaillés et très colorés. De teintes verdâtres et mauves, ils sont un véritable atout pour l’ambiance du jeu.

En revanche, les personnages sont particulièrement laids (surtout le vôtre). C’est le seul point, à mon sens, qui gâche un peu l’ambiance (les zombies ressemblent à une équipe d’Intervilles, les goules à des moineaux géants et les araignées à des serpillères sur pattes…). Peu de crédibilité et donc peu de frayeur quand on en rencontre un…

UNE BANDE-SON INQUIÉTANTE

Les bruitages sont de bonne facture (sons nocturnes, craquements de plancher, hurlements de loups…) et la musique est réussie et efficace : tout comme dans un film, elle n’intervient qu’à certains moments, par petites séquences, pour rythmer l’action.

JOUABLE ?

La prise en main est très simple (il y a peu de boutons sur un pad 3DO) et le déplacement du personnage se maîtrise en quelques minutes pour les habitués du genre.

Cependant, il est vrai que les angles de caméra imposés rendent parfois difficiles certaines actions (surtout vers la fin, où il y a une séquence « sauts de plate-formes » au-dessus de l’eau…) voire empêchent, par exemple, de voir l’ennemi. Seul réel regret : il manque une commande permettant de faire demi-tour/volte-face, qui s’avèrerait très pratique dans ce genre de jeu se déroulant dans des lieux étroits.

PETITE DURÉE DE VIE

J’ai trouvé le jeu relativement facile, et il ne faut qu’une ou deux heures pour le finir « en allant droit au but ».

Si on prend le temps de fouiller chaque recoin, de lire chaque livre (de nombreux documents peuvent être lus, mais leur lecture n’apporte rien, si ce n’est renforcer l’atmosphère pesante et inquiétante d’AitD) et de ramasser tous les objets (seuls quelques-uns sont indispensables pour achever le jeu), on peut aller jusqu’à environ 5 heures d’aventure (il faut dire qu’on peut sauvegarder à tout moment - ce qui est bien pour les nerfs mais fait baisser la durée de vie).

En conclusion, AitD reste un jeu prenant de par son ambiance, malgré un déroulement sans réelle surprise.

AitD a été testé sur une 3DO Panasonic FZ-1. Les notes qui suivent ont été relativisées, sans comparaison avec les jeux next-gen actuels.

Graphisme : 7/10

Bande-son : 8/10

Jouabilité : 7/10

Durée de vie : 5/10

INTÉRÊT : 6/10

Dans le même genre :

« RESIDENT EVIL » sur GameCube: 10/10

Alone in the Dark