Véritable révolution dans le monde du jeu de baston, Virtua Fighter, un des chefs d’oeuvre de Yu Suzuki, débarque pour la première fois sur console en 1995.
Premier choc: les graphismes
Le premier choc de Virtua Fighter, ce sont les graphismes. En effet, bien qu’ils soient très moches sur les critères de nos jours, VF reste le tout premier jeu de combat en 3D. Avec cet avènement de la 3D, le jeu va prendre une position réaliste. Tout d’abord, les personnages ont des proportions normales et malgré les limitations techniques les persos sont « détaillés ». Ce mot peu sembler fort au vu des images du jeu, mais les personnages sont tous différents les uns des autres, que ce soit aussi bien au niveau du gabarit que des costumes… sans oublier les cheveux et quelques autres petits détails (rare, je vous l’accorde).
Deuxième choc: un gameplay radicalement différent
Viens ensuite le second choc… le plus gros choc… le gameplay. Alors que Capcom et SNK nous avaient habitué à des manipulations basées sur des quarts/demis-tours et sur des coups de pieds/poings faibles/moyens/forts, Yu Suzuki nous propose un tout nouveau système qui n’a rien à voir. En effet, tout le système de Virtua Fighter est basé sur 3 boutons: pied, poing et garde. Les coups spéciaux, qui restent des prises réalistes (une majorité venant du monde des arts martiaux), se réalisent en effectuant des combinaisons de ces boutons, ici ce sera timing le maître mot. Mais le plus incroyable c’est la richesse procurée par ce système : le jeu renferme un total de coups spéciaux dépassant les 150 !!! Comme si cela ne suffisait pas, vous avez dorénavant 3 moyens de battre votre adversaire : les traditionnels KO et Time Over mais aussi le Ring Out. En effet, votre match se déroule sur un ring (en 3D bien sur), si vous sortez du ring (il n’y a aucun câble et autre grillage pour vous retenir), vous perdez le round immédiatement quel que soit l’état de votre barre de vie… rapide, simple et efficace, n’oubliez jamais le Ring Out, cela pourrait vous sauver un round (voir carrément un match). Une dernière chose, si lors du round final vous faites un Draw, vous entamerez un ultime round en mort subite (un coup=mort) sur un ring bien plus petit que le normal.
Les modes et autres options
Cette version 32X nous offre bien évidemment la totalité des persos jouables sur la version Model 1 d’origine, soit: Akira, Jacky, Jeffry, Kage, Lau, Pai, Sarah et Wolf. A cela s’ajoute Dural, le boss de fin pour lequel il vous faudra trouver comment le débloquer. Vous disposez de 4 modes de jeu: Arcade, Versus, Ranking et Tournament. Mais bon, en allant dans les options, vous allez pouvoir vous amuser plus en réglant votre barre de vie, le nombre de rounds gagnants, le temps de ces rounds, la difficulté mais surtout la taille du ring (de 24 à 4 mètres !!!). Bref, cette version 32X est bien complète, mais il s’avère dommage que les graphismes aient un peu souffert lors du portage et que Sega ne nous ait pas gratifié d’un ou 2 nouveaux combattants…
Jouabilité
Révolutionnaire à l’époque, il s’agit de la base des jeux de baston 3D actuel.
Graphisme
Tout bonnement impressionnant (pour l’époque), pour les jeunes, c’est l’occasion de découvrir le style « coupé à la hache » de l’ancêtre de Virtua Fighter 4 et autre Soul Calibur 2.
Son
Pas grand chose de mémorable, mais c’est correct.
Durée de vie
Bien qu’il y ai peu de perso, leur maîtrise va vous prendre du temps… sinon, y a toujours un mode Versus.
Existe aussi sur: Model 1, Saturn