Pas rancunier pour deux sous, je m’attaque à Brutal Unleashed juste après la grosse déception subie face au premier. Bon allez, sur 32X ça va au moins me péter la rétine, non ? Non ? Ah…
PRIX NOBEL DE LA PECHE
L’histoire est identique à celle du premier épisode, ce deuxième Brutal étant plus une édition remasterisée qu’une véritable suite. Dali Llama, un vieux lama bouddhiste anthropomorphe, organise un tournoi afin de trouver celui qui le vaincra, et en faire son successeur. Plutôt que sept, ici ce sont onze autres animaux humanisés qui prennent part à la joute.
BARNYARD COMMANDOS
Nous retrouvons donc les persos du premier épisode :
Kung-Fu Bunny le lapin expert en arts martiaux héros du jeu, un perso à la Ryu
Foxy Roxy la renarde gymnaste, rapide mais peu puissante
Ivan the Bear l’ours colossal, lent mais puissant
Prince Leon le lion hippie, qui se bat avec sa guitare
Kendo Coyote le coyote limite samouraï, un poil plus balèze que Bunny mais un poil moins agile
Tai Cheetah le moine guépard, lui aussi très rapide
Rhei Rat le rat boxeur thaï, un peu court sur pattes
et Dali Llama, le big boss, qui n’a rien d’un pacifiste contrairement à son presque homologue.
S’ajoutent à cette brochette quatre nouveaux venus :
Pantha, paraît-il déjà dispo dans la version Mega CD de Paws of Fury. Cette panthère adepte d’une secte obscure a la capacité de recharger son énergie.
Karate Croc, un personnage déblocable du premier. N’ayant jamais réussi à l’avoir dans celui d’avant et ne l’ayant pas testé ici, je ne saurais dire ce qu’il vaut.
Chung Poe, une vieille souris ermite qui se transforme dès le début du combat en dragon.
et Psycho Kitty, un petit chat barjot. Lui est très marrant à affronter, il saute partout en essayant de vous frapper.
Mais commençons par les modes de jeu. En dehors des options qui vous permettront de régler le niveau de difficulté, la limite de temps, les contrôles et d’autres bricoles, on constate l’apparition de nouveaux modes.
Il y a toujours le mode normal, où vous participez à une suite de combats jusqu’à terminer le jeu, le mode deux joueurs avec un nom pas possible, et à cela s’ajoutent deux modes.
Le premier est l’entraînement. Un mode aujourd’hui assez banal, mais qui avait été oublié lors de la première version. Il s’agit d’apprendre à maîtriser ses persos, bien sûr. Le deuxième est une sorte de mode conquête. Vous êtes sur une île, et vous devez conquérir tous les lieux en vainquant vos opposants.
En ce qui concerne la jouabilité, les boutons A, B et C sont consacrés respectivement aux attaques faibles, moyennes et fortes. Ca marche aussi avec un pad six boutons, ABC pour les poings et XYZ pour les pieds. Vous pouvez mixer les attaques avec les touches directionnelles pour divers effets : arrière plus coup réalise un coup circulaire, bas plus coup une balayette ou encore avant plus coup une attaque d’estoc. Pour ce qui est du coup spécial de votre perso, vous ne l’apprendrez qu’en progressant dans le mode normal, lors d’un stage dédié. Un concept un peu particulier.
ADIEU VEAUX, VACHES, COCHONS
Tout d’abord, signalons que ce Unleashed est en fait un copier-coller de la version PC du premier opus, rebaptisée pour l’occasion.
Visuellement il y a un mieux, d’où une meilleure note de ma part. Les décors sont moins grossiers, les sprites plus détaillés et les couleurs mieux choisies. Les animations sont également plus décomposées.
Musicalement par contre, c’est toujours la dèche. A jouer, pas mieux. Il y a moins de bugs de collisions (passages dans le dos improbables notamment), mais le concept de l’apprentissage des coups est toujours gonflant. Les coups ne sortent pas naturellement, on galère pour trouver ses marques…
Et au final on ne s’amuse pas. D’autant que la difficulté est assez imposante, les ennemis n’hésitant jamais à sortir leurs coups spéciaux alors que vous galérez à trouver les votres. Faible durée de vie également, puisque les modes un joueur se terminent rapidement et que ce Brutal n’est toujours pas assez abouti pour qu’on y passe des après-midis à deux.
Bref, peut-être qu’une troisième version aurait pu être la bonne, à condition de corriger nombre de défaut rédhibitoires. En l’état, Unleashed est un bien pâle beat ‘em up aux relents des pénibles beats sur micros.